"Oh that's right! It should be on the back of the CD case. Try to contact her." Souvenez vous... Cette réplique de Baker marque sans aucun doute la toute première interaction géniale entre le monde de
Metal Gear Solid et le monde réel du joueur. Que celui qui n'a pas cherché pendant de longues minutes cette maudite boîte de CD, alors qu'elle se trouvait là, posée sur la table devant son nez, me jette la première pierre. Onze années après,
Metal Gear Solid, l'original, retrouve une seconde jeunesse via le PlayStation Store. Si l'Europe attend toujours, en revanche au delà des frontières aquatiques, Pacifique et Atlantique, les joueurs arpentent à nouveau les couloirs de Shadow Moses, armés de leur PlayStation 3 ou de leur PSP. Une bonne occasion pour la nouvelle génération de découvrir le meilleur
Metal Gear Solid sur les consoles à la mode. Encore que...
Téléchargement oblige, que deviennent cette fameuse boite de CD dont nous parlait péniblement
Kenneth Baker, et la relation inoubliable entre
Psycho Mantis et le joueur qui, aujourd'hui, ne dispose plus de carte mémoire, ni de port de manette? Hormis Internet qui sera probablement la solution de facilité privilégiée de la plupart des jeunes joueurs impatients, les autres devront appuyer sur le bouton "PS" pour accéder au mode d'emploi disponible dans le menu et enfin découvrir le numéro de
Meryl qui s'y cache. Ce n'est pas très attrayant, et
Metal Gear Solid perd de sa superbe. Ainsi, la première interaction n'est plus qu'un lointain souvenir. Quant à Psycho Mantis, il suit presque le même chemin. Si ses pouvoirs de faire bouger votre manette à distance restent inchangés (à condition d'avoir la dernière DualShock de Sony), le télépathe se contentera de lire votre carte mémoire virtuelle qui est très certainement désertée de toutes sauvegardes de jeux Konami de l'époque. Enfin, pour éviter qu'il ne vous lise comme dans un livre ouvert, le joueur devra à nouveau passer par la case menu, pour déplacer virtuellement sa fiche de manette dans un autre port. En d'autres mots, les interactions physiques d'hier ne sont plus que des actions virtuelles aujourd'hui...
Ô, qu'il me plait d'être "vieux" !
