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Enric Alvarez : passion, travail et plaisir !

Enric Alvarez MercurySteam

Ce lundi, sous son inséparable casquette grise, Enric Alvarez a tenu une conférence à la Game Developers Conference Europe à Cologne, comme une sorte de prélude à la Gamescom qui ouvrira ses portes le 17 août prochain. Le fondateur de MercurySteam était là pour discuter de Castlevania : Lords of Shadow, de sa collaboration avec Konami et des ingrédients nécessaires pour réaliser un bon jeu, comme l’avait fait Hideo Kojima en 2009 pour « Rendre l’impossible possible ».

Le livre de recettes de MercurySteam n’est pas épais. Pour Enric Alvarez, trois ingrédients sont primordiaux à ses yeux. La passion, le travail et le plaisir.  Mais l’industrie du jeu vidéo n’en est pas moins compliqué, injuste et difficile, raconte-t’il. « Cela étant, il est important que nous nous amusions avec notre travail ».

Pour l’Espagnol, prendre du plaisir et travailler dur ne sont pas des choses contradictoires. « En réalité, quelqu’un qui est heureux et satisfait dans son travail favorise une attitude positive qui dépeint sur le reste de l’équipe. À son tour, elle fera du très bon travail. » Logique… mais infaillible.

Plus que jamais, les jeux vidéo doivent tendre vers la perfection technique et graphique pour pouvoir être apprécié par un très grand nombre des joueurs, comme le sont les films pour le cinéma. Pourtant, Enric Alvarez souligne un point important qui fait la différence pour MercurySteam.  « La culture est, à mon avis, bien plus importante chez une personne, plutôt que ses compétences. C’est une qualité essentielle qui se retrouve très souvent dans le produit final ».

Enric Alvarez Castlevania Lords of Shadow

Durant sa conférence, Enric Alvarez explique qu’au départ, l’équipe était très nerveuse de travailler sur une série telle que Castlevania. « Avec 20 ans d’histoire derrière la série, nous pensions que travailler sur un Castlevania en 3D allait très vite devenir un cauchemar, explique l’Espagnol. Nous avions peur de partir dans tous les sens, créant finalement un jeu qui ne plaise ni aux fans ni aux nouveaux joueurs de Castlevania. »

Mais ces sentiments se sont très rapidement estompés lorsqu’ils rencontrèrent Konami et Hideo Kojima. « Lorsque nous avons rencontré pour la première fois l’équipe de Konami, il était évident que toutes ces craintes étaient infondées. Konami était très intéressé par notre approche entant qu’équipe créative et le studio nous a donné carte blanche [ndla : Ou presque, il ne faudrait pas oublier l’intervention de Kojima Productions notamment sur le design de Gabriel Belmont…]. Un jeu si complexe et d’une telle ampleur n’aurait pas pu se faire si toute l’équipe n’était pas à cent pour cent sur le projet, continue Enric Alvarez. Alors, oui le succès a été au rendez-vous, mais sans culture et sans motivation, je pense que nous n’y serions jamais parvenus. »

Et comme tout grand jeu qui se respecte, beaucoup d’idées ont dû être mises de côté. Toutefois, Enric Alvarez évoque l’avenir de MercurySteam, et pourquoi pas d’une suite éventuelle pour Castlevania. « Bien sûr, il y a beaucoup de choses que nous aurions aimé améliorer dans Castlevania Lords of Shadow. Mais je suis convaincu que le jeu suivant sera encore plus abouti […] Nous avons  pris note des choses qui se sont bien passés et d’autres non. J’espère que pour notre prochain projet, nous serons en mesure d’améliorer tous ces aspects. Maintenant, nous allons voir ce qui va se passer.»

Hideo Kojima Gabriel Belmont et Dave Cox

Ce n’est pas la première fois qu’une suite à Castlevania est publiquement envisagée. En octobre dernier, Oscar Araujo, le compositeur de la BO de Castlevania: Lords of Shadow, avait déclaré sur une radio espagnole : « Si vous avez aimé le premier, attendez-vous à ce que le second soit encore plus spectaculaire. »

Et comme pour enfoncer le clou, Dave Cox, producteur de Castlevania : Lords of Shadow et ami de Hideo Kojima, a annoncé sur Twitter plus tôt dans la journée : « Je suis actuellement occupé à travailler sur deux projets encore non divulgués. Je ne peux pas dire ce qu’il en est. »

Oui, j’aurais pu terminer mon compte rendu sur ces propos pleins de suspens. Mais quel plaisir de découvrir qu’un studio aussi talentueux que MercurySteam rend hommage à un autre d’exception :

« Quand nous avions terminé, nous étions fiers du résultat et nous ressentions encore plus d’admiration pour le travail de la Team Ico » explique Enric Alvarez en évoquant les boss immenses qui peuplent Castlevania : Lords of Shadow

Enric Alvarez Castlevania Lords of Shadow

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