A Hideo Kojima Game
 
Metal Gear Solid V
The Phantom Pain


Développeur : Kojima Productions
Genre : Action/aventure
Plate-forme : PS3, Xbox 360, PS4, Xbox One, PC
Disponibilité : 1 septembre 2015
 
ACTUALITES

Alors que les armes nucléaires prolifèrent dans MGSV, Kojima rappelle la philosophie de MGS

25/08/2017 à 20:30 par sheen
Avec Metal Gear Solid V : The Phantom Pain, Hideo Kojima offre l'expérience inédite aux joueurs de créer un monde sans arme nucléaire. Deux ans après la sortie du jeu, les joueurs n'ont toujours pas réussi à relever le défi. Verra-t-on un jour la dernière cinématique de Metal Gear Solid V évoquer la fin de la prolifération nucléaire espérée par Hideo Kojima ?

Ce vendredi, les chiffres communiqués par Konami sont désespérants. À ce jour, il reste en moyenne 2.618 bombes nucléaires à désarmer dans le monde. C'est 236 de plus que le 18 mai 2017, date à laquelle Konami annonçait la mise en œuvre de certaines mesures visant le développement déloyal de l'activité nucléaire. Dans ce contexte, la dernière cinématique de Metal Gear Solid V n'est pas prête de s'afficher sur nos écrans.

Alors que les armes nucléaires prolifèrent dans MGSV, Hideo Kojima rappelle la philosophie de MGS

En réalité, l'arme nucléaire est considérée par certains pays comme l'arme suprême que doit se doter toute nation qui entend tenir son rang et affirmer sa souveraineté. Hideo Kojima ne s'attendait peut-être pas à ce que les joueurs reproduisent aussi longtemps ces actes dans le monde virtuel de Metal Gear Solid V. Pourtant, l'absurdité de la guerre est le thème principal de la série, comme le rappelle Hideo Kojima dans son article publié sur le site Glixel.


« Les messages "anti-guerre" et "anti-armes nucléaires" ont plané sans cesse sur la série Metal Gear. La génération de mes parents est née durant la Seconde Guerre mondiale. Ma génération a grandi en écoutant leurs témoignages sur la guerre. Nous avons également appris toute la misère, l'absurdité de la guerre et des armes nucléaires grâce aux films et aux livres. Le jeu vidéo convient naturellement aux "combats" et à la "compétition". Malgré tout, j'ai senti que non seulement le jeu vidéo était capable de porter un message de paix et contre l'armement nucléaire mais que c'était son devoir. Je tenais également à changer l'idée selon laquelle les jeux vidéo ne pouvaient être que des combats. Par mes interactions avec les joueurs, à la suite des sorties de Metal Gear, Metal Gear 2, Metal Gear Solid et Metal Gear Solid 2, j'ai appris quelque chose d'intéressant. Pourquoi notre monde est-il ainsi ? Si la guerre et les armes nucléaires sont des atrocités, pourquoi existent-elles encore ? La jeune génération ne peut répondre à cette question.

Alors que les armes nucléaires prolifèrent dans MGSV, Hideo Kojima rappelle la philosophie de MGS
Metal Gear Solid 3 : Snake Eater (2004).

J'ai décidé de décrire cette époque qui a été l'origine de ce dilemme dans Metal Gear Solid 3, en 2004. Le jeu se déroule en 1964, au cœur de la guerre froide, entre les États-Unis et l'URSS. Certains jeunes ne savent même pas qu'un état politique connu sous le nom de Union Soviétique existait autrefois. Je pensais qu'il était de mon devoir de leur apprendre cet épisode du passé.

Qu'est-ce qui a amené les États-Unis et l'Union Soviétique, pourtant alliés durant la Seconde Guerre Mondiale, à devenir ennemis au point de se constituer, chacun, un arsenal nucléaire ? Les ennemis formés à partir d'idéologies créées par l'homme. Le bien et le mal. Il n'y a pas de justice ni de corruption absolues. Je voulais montrer aux joueurs le destin et les idées de personnages forgés par l'évolution conceptuelle du bien et du mal à travers les époques. C'est la raison pour laquelle j'ai créé Big Boss, l'ennemi "méchant" de Solid Snake, le héros "bon et juste" de Metal Gear et Metal Gear 2.

Je voulais que les joueurs expérimentent ce qu'on appelle le mal, tout comme Christopher Nolan l'a proposé, peu de temps après, avec The Dark Knight en 2008, dans lequel Batman, symbole de la justice, prend le rôle du méchant pour le bien de Gotham City.

Alors que les armes nucléaires prolifèrent dans MGSV, Hideo Kojima rappelle la philosophie de MGS
Metal Gear Solid : Peace Walker (2010).

Sorti en 2010, Metal Gear Solid : Peace Walker se déroule au Costa Rica, en 1974. Avec cet épisode, je voulais que les joueurs réfléchissent sur la signification de la présence de forces armées et d'armes nucléaires dans un pays qui n'a pas d'armée. Si les bombes nucléaires ont le pouvoir de détruire le monde, alors pourquoi ont-elles un effet dissuasif ? À la fin de l'histoire, Snake fait le choix de garder les armes nucléaires à la Mother Base pour cette raison.

Dans Metal Gear Solid V : Ground Zeroes, la Mother Base construite dans Peace Walker est détruite par une force ennemie, imprégnant le joueur d'un sentiment de perte et d'un désir de vengeance. Un ennemi impitoyable qui ne laisse au joueur aucune place pour la fuite et qui conduit à un conflit inextricable. La suite, avec Metal Gear Solid V : The Phantom Pain, est l'exécution de cette vengeance. Le joueur met en place une armée, récolte des ressources pour construire sa nouvelle base et développe des armes nucléaires pour se protéger.

À mesure que le joueur progresse dans l'aventure, il ressent son désir de vengeance et son sentiment de "justice" quelque peu s'estomper. En plus, le mode en ligne offre aux joueurs la possibilité de désarmer leur arsenal nucléaire, avec pour but suprême d'éradiquer toute menace nucléaire dans le monde du jeu. Pour autant que je sache, ce but n'a toujours pas été atteint. Mais si nous sommes incapables de désarmer nous-mêmes le monde réel de ses bombes nucléaires, au moins le monde fictionnel du jeu nous offre "l'expérience" inédite de créer consciemment un monde sans arme nucléaire. Grâce à cette expérience, les joueurs comprendront ce que signifie vraiment prendre position contre la guerre et les armes nucléaires.

D'abord, les joueurs sentent le besoin d'acquérir des armes nucléaires. Mais ensuite, aux quatre coins du monde, ils choisissent de se désarmer. Cette expérience et son processus représentent l'objectif principal de Metal Gear. »

Un article à lire en intégralité sur KojiPro.be.

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Metal Gear Solid V : The Phantom Pain (2015).




Twitter Metal Gear, Glixel via KojiPro.be

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1 Commentaire
Rom1 Rom1
26/08/2017 à 23:00
Comment maintenir l'illusion qu'il y a encore quelque chose d'enfouis dans MGSV. Les gens ont fait leur deuil, ils savent qu'au mieux on aura le droit à la cinématique déjà connu du "désarmement " :|



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