A Hideo Kojima Game
 
Metal Gear Solid V
The Phantom Pain


Développeur : Kojima Productions
Genre : Action/aventure
Plate-forme : PS3, Xbox 360, PS4, Xbox One, PC
Disponibilité : 1 septembre 2015
 
ACTUALITES

Kenji Yano partage son interprétation sur l'histoire de MGSV The Phantom Pain

01/03/2016 à 18:00 par sheen & lepolohuevo
Note : Cet article contient de nombreux spoilers et des révélations importantes. Nous vous conseillons vivement de terminer le jeu avant la lecture de celui-ci.

Metal Gear Solid V : The Phantom Pain est-il sorti de façon incomplète ? C'est la question qui anime de nombreuses discussions depuis la sortie du jeu, le 1er septembre 2015. Si Hitori Nojima et Manabu Makime ont déjà apporté leur point de vue à ce sujet lors d'un échange particulièrement savoureux, le magazine Famitsu a posé la question à Kenji Yano, un autre proche de Hideo Kojima.

Pour y répondre, l'auteur japonais va démontrer que les nombreuses références au livre Moby Dick ne sont pas de simples clins d'œil au roman de Herman Melville. En outre, Kenji Yano fera également une révélation de taille sur la première identité de Ishamel, avant que celle-ci ne soit attribuée à Big Boss dans la version définitive du scénario !



Kenji Yano partage son interprétation sur l'histoire de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain

Note II : Cette interview a été sensiblement complétée et révisée depuis sa publication originale dans le Weekly Famitsu, datant du 24 décembre 2015.
Kenji Yano partage son interprétation sur l'histoire de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain Kenji Yano est employé chez Kadokawa. Auteur de Metal Gear Solid Naked [ouvrage qui dissèque minutieusement la série MGS], il est également responsable des publications des romans de MGS écrits par Project Itoh, Satoshi Hase et Hitori Nojima. Kenji Yano est apparu plusieurs fois dans l'émission Kojima Station pour partager son interprétation de la série et plus récemment dans le premier numéro du HideoTube avec Hideo Kojima pour y parler de cinéma.



Chapitre 1 : Un romancier du 19ème siècle et un créateur
de jeux du 21ème siècle

Nous voudrions connaître votre interprétation de l'histoire de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain. Mais avant tout, nous aurions une question à vous poser.

Kenji Yano : Bien sûr, je vous en prie.

Peu après la sortie du jeu [le 16 septembre 2015], Hideo Kojima a déclaré que MGSV devrait rester à jamais « un espace vide ». Comment devrions-nous interpréter ce concept ?

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"V" libère Snake des chaînes du destin et passe le flambeau aux joueurs - jusqu'alors liés à Snake - leur permettant de boucler le cercle de la légende. Cette conclusion ne devrait pas conduire à une douleur fantôme mais vers un espace vide qui pousse les joueurs à aller de l'avant.

Kenji Yano partage son interprétation sur l'histoire de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain
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Kenji Yano : Voilà une question difficile pour commencer (rires) ! Je crois que c'est la façon de Kojima-san pour dire qu'« il y a un espace vide et qu'il ne sera jamais nécessaire de le combler. Il y aura toujours un héros dans cet espace. C'est parce qu'il est vide que nous avons l'espace pour avancer et progresser. Cet espace est au cœur de V ». Voilà comment Kojima-san termine son interprétation du roman de MGSV. Quel est donc cet espace vide ? Moby Dick est l'un des thèmes importants dans Metal Gear Solid V et sa fameuse baleine blanche symbolise un espace vide.

Dans ce cas, peut-être devrions-nous discuter des relations entre Metal Gear Solid V et le roman de Moby Dick ?

Kenji Yano : Absolument ! Je crois que c'est un bon sujet pour commencer. Moby Dick est un roman épique écrit par Herman Melville en 1851. Tout le monde a entendu parler de Moby Dick et chacun connaît à peu près l'histoire du Capitaine Ahab [Achab dans la version française] et a entendu parler de sa quête vengeresse contre Moby Dick, cette baleine géante qui lui a arraché une jambe. Nous savons que le Capitaine se lance dans une aventure durant laquelle le baleinier Pequod chasse Moby Dick pour le tuer. Cette histoire est contée par un personnage qui répond au nom de Ishmael [Ismaël dans la version française].

Ayant joué au jeu, je dois reconnaître que tous ces noms me sont familiers (rires) !

Kenji Yano : Exactement ! Le joueur se fait appeler Ahab dans Metal Gear Solid V. Et l'homme mystérieux qui le guide au début de l'aventure se présente sous le nom de Ishmael. Le surnom (du pilote) de l'hélicoptère de Venom Snake est Pequod. Sans oublier que le studio de développement suédois fictif, utilisé en 2012 lors de la première présentation de « The Phantom Pain », s'appelait Moby Dick Studio. En fin de compte, ce fameux studio n'était qu'un tour joué par Hideo Kojima.

Kenji Yano partage son interprétation sur l'histoire de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain

Pourquoi toutes ces références à Moby Dick ?

Kenji Yano : En 2011, Monsieur Kojima m'a personnellement expliqué la structure de Metal Gear Solid V. À l'époque, tous les éléments étaient déjà mis en place : les thèmes de la douleur fantôme, les parasites des cordes vocales, la race, la vengeance et Moby Dick bien sûr. Cependant, c'est Huey qui était supposé être Ishmael. Snake était Ahab et les États-Unis étaient l'ennemi des Diamond Dogs. L'histoire était structurée de façon à ce qu'elle soit racontée par Huey [Ishmael] en tant que citoyen américain. Son point de vue était forcément biaisé et il démontrait ainsi que l'Amérique avait raison depuis le début. Nous reviendrons plus tard sur la raison pour laquelle le rôle du narrateur [Ishmael] est passé de Huey à Big Boss.

En voilà une grosse révélation ! Examinons ces points un par un. Pour commencer, parlez-nous de cette relation avec Moby Dick.

Kenji Yano : Un peu avant la sortie du roman Moby Dick, au 17ème ou au 18ème siècle, la pêche à la baleine était une industrie planétaire. En plus d'être de la nourriture, les baleines étaient également une source d'énergie importante. Si leur graisse était très demandée, d'autres parties, comme les os et les fanons [sortes de lames cornées qui garnissent la mâchoire supérieure], étaient très importantes pour notre mode de vie de l'époque. Par exemple, les fanons étaient utilisés dans la conception des crinolines et des corsets. Ils servaient aussi comme ressorts dans les canapés et de baleines dans les parapluies. On dit aussi que les mappemondes ont vu le jour grâce au commerce de la chasse à la baleine. Bref, comme vous le voyez, elle était indissociable de la vie des gens de l'époque. On pourrait même dire qu'elle s'est « infiltrée » dans leur vie.

Les baleines comme source d'énergie... C'est difficile à imaginer aujourd'hui.

Kenji Yano : Depuis lors, la chasse à la baleine a commencé à disparaître et elle est en passe d'être interdite aujourd'hui. L'homme s'en est désintéressé grâce à la découverte d'autres sources d'énergies. Le charbon a donné naissance à la locomotive à vapeur avant de donner sa place au pétrole brut et à l'énergie électrique. Et maintenant, nous vivons à l'ère de l'énergie nucléaire. Les baleines occupaient la même place que celle de l'énergie nucléaire aujourd'hui. Lors de la Première Guerre mondiale, on utilisait encore de la graisse de baleine dans la création d'explosifs. On a donc affaire à une source d'énergie qui a été repensée à des fins destructrices. Il en est de même pour l'énergie nucléaire.

Kenji Yano partage son interprétation sur l'histoire de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain

C'est intéressant. Il y a donc de nombreux points communs.

Kenji Yano : Les fans de Metal Gear Solid savent bien de quoi je vais parler. À la surface, les MGS ont toujours eu des thèmes antiguerre et anti-armement nucléaire. Toutefois, ces jeux traitent aussi de sujets particuliers qui définissent les époques, le système du monde dans son ensemble si vous voulez. À la racine de tout ça, si nous réfléchissions sur l'énergie qui dirige vraiment le monde aujourd'hui, ce serait l'énergie nucléaire. En suivant sa trace jusqu'à sa source, on en arrive toujours aux baleines. C'est pourquoi, je pense qu'il était inévitable qu'un jour, Metal Gear Solid explore ce thème, à savoir le côté clair et obscur de l'énergie. Les progrès énergétiques nous procurent une lumière toujours plus rayonnante pour nous guider vers notre développement en tant que société mondiale. Mais plus cette lumière brille, plus les ombres s'accentuent. Kojima-san a toujours voulu évoquer ce sujet. Il en est de même pour l'énergie nucléaire, la génétique et la culture.

Donc, Moby Dick et Metal Gear Solid V utilisent tous les deux la baleine comme une allégorie pour les énergies qui font tourner le monde.

Kenji Yano : Ce qu'il est important à souligner, c'est que Kojima-san ne s'est pas contenté d'importer le thème de Moby Dick. Je crois que ces deux créateurs, Melville et Kojima, ont constamment réfléchi sur la façon dont le monde fonctionne. Et ils sont arrivés à la même conclusion. Nous avons donc là un auteur du 19ème siècle et un créateur de jeux du 21ème siècle qui recherchent la même chose. De ce fait, je crois qu'il est juste de dire que l'imagination de Kojima s'est retrouvée connectée à la littérature du monde. Si on regarde le jeu du point de vue énergétique, il devient évident que l'Afghanistan et l'Afrique sont des choix logiques pour les événements de Metal Gear Solid V. Ces deux pays produisent du pétrole et sont tous deux une source de métaux rares et d'autres ressources minières. Maintenant que j'y pense, le film d'animation « Le Garçon et la Bête » de Mamoru Hosoda s'est également inspiré du thème de Moby Dick. Il semble que le monde soit plein de coïncidences !

Diriez-vous que le conflit énergétique est l'un des thèmes principaux de MGSV ?

Kenji Yano : Je le pense, en effet. Et comme le jeu parle aussi du concept des « parasites des cordes vocales », il s'étend également aux conflits biologiques. C'est expliqué dans le plan de Skull Face. Ce dernier voulait rendre les armes nucléaires inopérantes pour ensuite contrôler le monde entier avec ses parasites vocaux, tel un aspirateur de pouvoir. Ces organismes deviendraient alors une forme d'énergie et de ce fait, ils pourraient définir le monde tout comme les autres formes d'énergie l'ont déjà fait. Et ce n'est pas une théorie sans fondement. Le monde a déjà vu des organismes comme étant la principale forme d'énergie : les baleines. Seulement maintenant, à la place des cachalots géants, les organismes qui agissent comme tels, voir même comme des armes, sont des microbes et des bactéries bien trop petites pour être aperçues à l'oeil nu. L'imagination au 21ème siècle ne tend plus vers le gigantisme mais vers le microscopique.

Kenji Yano partage son interprétation sur l'histoire de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain

Et nous avons cette chaîne d'ambition et de vengeance qui tourne autour de cette immense énergie. Voilà donc où Monsieur Kojima a vu une relation entre MGSV et Moby Dick.

Kenji Yano : Dans son livre, je trouve intéressant que Melville réfléchisse sur la façon dont les dames en robes à crinolines, faites de fanons, pouvaient être avalées par une baleine. [« De même que ces dames du bon vieux temps évoluaient gaiement, dans les mâchoires de la baleine pour ainsi dire, nous autres, avec une semblable insouciance, nous nous réfugions aussi en cas d'averse sous ces mâchoires, le parapluie étant une tente tendue sur les mêmes fanons. »] Ce genre d'« infiltration » graduelle et indétectable dans nos vies quotidiennes est semblable avec le concept des Patriots de Kojima-san. Il se faufile peu à peu dans notre société à tel point que nous vivons vraiment à l'intérieur d'un système de contrôle culturel. Moby Dick est vraiment une histoire MGSienne. À moins que ce ne soit l'inverse (rires).

Moby Dick et MGSV partagent aussi le thème de la vengeance, en plus de celui de l'énergie.

Kenji Yano : Oui. Bien que Moby Dick soit un roman sur un baleinier, c'est également une histoire de vengeance. Et il n'est pas seulement question du Capitaine Ahab. Son second, Starbuck, cherche à sauver l'équipage du Pequod de la folie vengeresse de Ahab. Toutefois, étant incapable de le tuer durant son sommeil, Starbuck finira lui aussi par s'incliner face au Capitaine du Pequod. Dans Metal Gear Solid V, Quiet ne peut se résoudre à tuer Snake. Huey, lui, insiste sur le fait que tous ses actes avaient pour but d'aider les Diamond Dogs. Il les considère toujours comme ses camarades. Quant à Snake, il doit tuer ses hommes pour sauver les autres, bien qu'il n'a pas vraiment le choix, s'il veut mettre un terme à l'infection sur la Mother Base.

Peut-être que la vengeance ne fonctionne que de cette façon ? Il y a vraiment beaucoup de points communs ! La revanche personnelle devient une vengeance collective de la part de vos camarades. Ce qui mène, par la suite, à un cycle de vengeance qui englobera le monde entier.

Kenji Yano : Même Moby Dick, étant pourchassé par le Capitaine Ahab, se met à chercher la vengeance. Comme le disait Skull Face dans Metal Gear Solid V, le monde est un cycle infini d'actions et de réactions. C'est toujours œil pour œil, dent pour dent. Fidèle à ce principe, Moby Dick se met à se rebeller contre Ahab et se défend. Comme Moby Dick, Metal Gear Solid V est une histoire de vengeance. La guerre pour prendre le contrôle de l'énergie est un catalyseur pour cette vengeance. Quiconque peut contrôler l'énergie qui définit le monde détient le pouvoir de le contrôler. Il y a des complots, des trahisons et des morts. Voilà les ingrédients idéaux pour des actes répétés de représailles. Une fois qu'ils ont obtenu le pouvoir, tous les dirigeants réécrivent leur propre histoire afin de cacher le chemin sanglant qu'ils ont emprunté, et pour montrer combien ils sont justes. Tous complots et toutes vengeances sont habilement dissimulés. Si Metal Gear Solid V avait gardé le concept d'origine selon lequel Huey était Ishmael, l'histoire aurait été beaucoup plus sombre. Elle aurait déçu de nombreux fans.

Kenji Yano partage son interprétation sur l'histoire de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain

Je vois. Après tout, de son point de vue, Huey était la seule personne saine d'esprit chez les Diamond Dogs. Pour le scientifique, ceux-ci ne sont qu'une milice meurtrière avide de vengeance. Quelle était donc la véritable raison d'avoir transposé le rôle de Ishmael (le narrateur) à celui de Big Boss ?

Kenji Yano : Avant d'y répondre, je vais clarifier ce que représente Ahab. Dans le monde réel, le personnage du Capitaine Ahab a souvent été utilisé pour symboliser l'idée que se fait l'Amérique de la justice. Les « Fils de la Liberté » sont les Américains convaincus que leur recherche de la liberté et du bonheur peut libérer le monde entier. Le souvenir de l'humiliation subie par le vieux continent est à l'origine de cette conviction. Bien que Ahab n'ait que sa vengeance personnelle, quand on superpose son personnage à celui de la rectitude américaine, il sert d'analogie pour la justification de la vengeance basée sur l'instinct de mémoire collective nationale convertie en une cause juste. L'ennemi de Ahab est Moby Dick. Cette image de grande baleine blanche a été appliquée à l'Union soviétique, ou encore après le 11 septembre, à l'Irak. L'Amérique, tout comme Ahab, se voit en héros.

Ainsi, pour les Diamond Dogs, Ahab est comme une icône pour justifier leur combat. Tout comme l'a fait l'Amérique durant toutes ces années.

Kenji Yano : Mais dans Metal Gear Solid V, c'est l'Amérique qui incarne Moby Dick. Big Boss est Ahab, dans le sens où il a été mutilé par l'Amérique. Big Boss convertit sa soif de vengeance par une chaîne qui le lie avec ses camarades qui partagent, eux aussi, son souhait de représailles contre l'Amérique (ou du moins ses justifications hypocrites et moralisatrices). Cependant, du point de vue de l'Amérique, c'est Big Boss qui est Moby Dick. Nous pouvons donc voir que Metal Gear Solid V est une tentative d'illustrer un combat d'un Ahab contre un autre Ahab, ou d'un Moby Dick contre un autre Moby Dick. L'Ahab américain repose sur sa fidèle jambe de bois qu'est sa recherche du bonheur et de la liberté (en termes de maintenir une stabilité mondiale) en tant que justification. Pendant ce temps, l'Ahab Big Boss ne peut pas dépendre d'une telle logique. En contrebalançant la position de l'Amérique, il se présente inévitablement comme le « méchant ». En tout cas, il doit agir comme le mauvais, afin d'exposer la méchanceté fondamentale qui se cache dans tout acte de riposte, présentée comme une justification hypocrite et moralisatrice.

Ainsi, du point de vue des deux camps, leur lutte est justifiée. Mais Big Boss n'essaie pas de cacher ses motivations avec un discours moralisateur. Il ne fait simplement qu'agrandir son « armée sans nation » avec, pour objectif, la vengeance. Et il finit par se mettre le monde à dos.

Kenji Yano : Pour être plus précis, le but est de faire comprendre au monde entier que Big Boss représente « le mal ». C'est pourquoi Metal Gear Solid V vous dit clairement que Ahab c'est vous, le joueur. Le jeu vous demande d'abord de vivre vous-même l'expérience de l'absurdité d'être qualifié de méchant par des moyens manipulateurs du statu quo mondial. Et après l'avoir vécu, de faire bon usage de cette expérience. Mais pour que ce message puisse exister, il n'était pas possible que le narrateur soit Huey, puisqu'il est du côté américain. Il fallait que ce soit Big Boss lui-même.

Kenji Yano partage son interprétation sur l'histoire de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain


Chapitre 2 : Quel est le véritable but du mode FOB ?

Bien que la campagne principale consiste à accroître notre puissance, nous avons le choix de désamorcer des armes nucléaires dans les missions FOB [pour Forward Operating Base, ou Base Opérationnelle Avancée]. Quelle est votre interprétation à ce sujet ?

Kenji Yano : Pour commencer, intéressons-nous à cette question du point de vue historique. Les événements de Metal Gear Solid V se déroulent en 1984. La Guerre Froide était sur le déclin à la suite de certains événements tels que le programme Star Wars de Ronald Reagan ou les signes de fatigue de l'Union Soviétique. Nous avons vécu l'histoire qui a suivi cette époque et nous savons pertinemment que combattre au nom d'un discours moralisateur et vengeur sont les deux faces de la même pièce. La Guerre Froide est terminée, la guerre en Irak a eu lieu et pourtant le monde est dans un état pitoyable. Si les nations continuent à s'approprier l'archétype héroïque de la vengeance d'un seul homme et de la convertir en une justification pour partir en guerre, le monde courra à sa perte.

En vivant au 21ème siècle, nous avons souvent été témoins de cela. La position de l'Amérique sur la justice est-elle réellement correcte ? On se pose souvent cette question.

Kenji Yano : Je crois que Kojima-san voulait que les joueurs vivent l'expérience de Metal Gear Solid V en tant que Big Boss afin qu'ils découvrent la façon dont le monde réel fonctionne, et qu'ils comprennent que le châtiment et le cycle de vengeance sont les bases de toutes guerres et de tous conflits. Ce que vit le joueur à la fin du chapitre 2 est une sorte de paix qui ne peut être accomplie dans le monde réel. Je crois que c'est là où demeure l'intérêt du monde FOB.

Kenji Yano partage son interprétation sur l'histoire de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain

C'est une interprétation intéressante de ce mode, étant donné qu'il a été pensé comme un mode joueur contre joueur.

Kenji Yano : Le chapitre 2 consiste à ce que le joueur traverse des expérience extrêmement douloureuses et qu'il puisse voir s'il peut endosser le rôle de Big Boss. Du point de vue extérieur, les Diamond Dogs sont une forme d'organisation terroriste. Ils sont un groupe d'individus extrêmement dangereux qui sont convaincus qu'ils ne font rien de mal et qu'ils utilisent la force pour résoudre les conflits. Je pense que le mode FOB est un moyen de réflexion sur ce qui doit être accompli pour mettre un terme au cycle des représailles.

Aujourd'hui, 19 novembre 2015, toutes les armes nucléaires n'ont toujours pas été démantelées chez les joueurs dans le mode FOB. Toutefois, nous avons entendu dire qu'un événement spécial se déclenchera lorsque ce sera le cas.

Kenji Yano : Dans le mode FOB, les joueurs ont la possibilité de s'unir pour désactiver toutes les armes nucléaires, même s'ils n'ont pas la même interprétation du jeu. Dans le monde réel, les confits générés par les différentes races, les religions et les idéologies ne s'effaceront probablement jamais. Cependant, je crois que les gens peuvent encore s'unir pour se débarrasser des armes nucléaires. Du moins, il est possible de le faire dans un jeu. Même dans un monde de fiction, si ce qu'il vous fait ressentir est « vrai ». Réfléchir à ce genre de question est sûrement l'essence même du mode FOB. Et une réponse valable à cette question est de ressentir que l'abolition nucléaire est impossible. C'est une histoire que chaque joueur doit se forger pour lui-même.

Les joueurs qui se forgent eux-mêmes leur histoire... C'est vraiment profond pour une oeuvre de divertissement.

Kenji Yano : Je pense que c'est une tentative sincère de la part de Kojima-san pour rappeler aux joueurs qu'ils peuvent changer le monde. Ou du moins, en utilisant le monde ouvert de MGSV. Je me demande s'il y a déjà eu une histoire aussi percutante, élaborée de si bon cœur.

Kenji Yano partage son interprétation sur l'histoire de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain


Chapitre 3 : Metal Gear Solid V est-il inachevé ?

Il y a eu beaucoup de discussions, principalement sur internet, sur le fait que MGSV serait « inachevé ». Qu'en pensez-vous ?

Kenji Yano : Je crois qu'il y a deux stades à ce problème. Premièrement, il y a un certain nombre de joueurs qui ont terminé le chapitre 2 et qui se sont exclamés peu après le générique de fin du jeu : « Quoi ? Ce Snake n'était pas le vrai Big Boss ?! » Cette réaction ressemble beaucoup à celle pour Metal Gear Solid 2 (rires). À l'époque, certains joueurs ne pouvaient pas accepter l'existence d'un nouveau personnage principal, en l'occurrence Raiden, et ils étaient vraiment furax. Mais maintenant, MGS2 est considéré comme un chef d'oeuvre. Metal Gear Solid V étant un jeu bien plus long que MGS2, c'est comme si la longueur du jeu avait amplifié ce sentiment.

Pour répondre à cette polémique, vous pensez que les joueurs sont embêtés de n'avoir pu jouer avec Snake, plutôt que le fait que le jeu serait inachevé ?

Kenji Yano : Oui. Deuxièmement, les joueurs ont ensuite découvert la mission 51 manquante « Le Royaume des Mouches » présente en vidéo sur le disque bonus de Metal Gear Solid V. Elle s'est très vite retrouvée sur la toile et les réactions ont changées. Les joueurs se sont demandés pourquoi cet épisode n'était pas inclus dans le jeu. En d'autres mots, le fait que l'histoire d'Eli ne trouve aucune conclusion a incité les gens à penser que le jeu était incomplet. Mais à titre personnel, je ne pense pas que l'épisode « Le Royaume des Mouches » soit essentiel au jeu.

Vous pensez que cet épisode est hors de propos ?

Kenji Yano : Je ne pense pas que son absence soit vraiment la cause directe de cette réaction. Jusqu'à l'épisode 46, « L'Homme qui Vendit le Monde » [la traduction la plus correcte serait l'homme qui trompa le monde], les joueurs vivent l'histoire en tant que Snake. Mais soudainement, on leur coupe l'herbe sous le pied. Ils découvrent, en réalité, qu'ils sont eux-mêmes Big Boss, que cette histoire devient la leur, que c'est eux qui ont participé au massacre de la Mother Base, à la disparition de Quiet et à l'exil de Huey. Je crois que « Le Royaume des Mouches » n'a servi que d'exutoire pour compenser le malaise et la confusion qui ont suivi cette révélation. Mais tout cela correspond exactement à ce que voulait Kojima-san.

Kenji Yano partage son interprétation sur l'histoire de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain

Il s'agit peut-être d'une réaction négative engendrée par le poids que l'on a mis sur les épaules des joueurs. Ils deviennent Big Boss et on leur explique qu'ils deviennent le méchant plutôt que de voir Big Boss le devenir. Ce fardeau était peut-être trop lourd à porter.

Kenji Yano : Je pense que c'est cela. Monsieur Kojima ne serait pas satisfait si les joueurs pensaient tout simplement : « Wow, Snake est un monstre. Il a tué un tas de ses hommes ». Kojima-san a parlé du fait de « rendre Snake au joueur » avec Metal Gear Solid V. Je crois que c'est probablement ce qu'il voulait dire.

Avec cela en tête, l'épisode 43 « Des Lumières, Même dans la Mort » est une partie vraiment intense du jeu.

Kenji Yano : C'est vraiment une grosse pression que Kojima-san a mise sur le joueur (rire tendu). Pour être franc, bien que cet épisode puisse écœurer le joueur, Kojima-san croit que le plus grand objectif d'une oeuvre de divertissement est d'émouvoir son public. Et qu'il doit créer des jeux capables d'apporter cela. Je pense que c'est la raison pour laquelle Monsieur Kojima pousse le joueur à faire des tels actes. C'est comparable avec la scène finale de The Boss dans Metal Gear Solid 3.

Avec MGSV, Monsieur Kojima a rendu Snake aux joueurs. Est-ce donc la fin de la saga Metal Gear ?

Kenji Yano : En tant que produit commercial et en tant que concept physique, Metal Gear est définitivement terminé. Mais dans un autre sens, il ne l'est pas non plus. Au début de Moby Dick, le narrateur Ishmael explique que l'histoire de Ahab est scellée par les trois Parques (Atropos, Clotho et Lachésis). Ishmael regrette qu'on ait fait de lui le narrateur. Il déplore qu'on lui ait donné la « partie minable d'un voyage sur un baleinier » pour qu'il raconte l'histoire de Ahab. Mais à la fin du livre, Melville donne à Ishmael un rôle important à accomplir. Après la disparition de l'équipage du Pequod, dont le Capitaine Ahab, il fait dire à Ishmael, « Il arriva qu'après la disparition du Parsi le destin me désigna pour premier rameur de la baleinière d'Achab, Achab prenant la place du disparu ».

Kenji Yano partage son interprétation sur l'histoire de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain

Et après la mort du fantôme de Big Boss, le narrateur, Ishmael, reprend la place de Big Boss.

Kenji Yano : Oui. Il est possible d'interpréter Metal Gear Solid V de manière à ce que Ishmael soit incarné par Big Boss. Mais Ishmael reste néanmoins le narrateur : la volonté de continuer à parler, la volonté de vivre l'impossible et ce même après la fin d'un monde. C'est la présence de Ishmael qui démontre qu'il est possible de raconter une histoire dans un monde qui n'est plus. Nous savons déjà que l'histoire mène à cela. Souvenez-vous des fameuses phrases de Snake à la fin de Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty : « Nous devons passer le flambeau et laisser nos enfants découvrir notre histoire, sa tristesse et sa complexité, à la lumière de notre époque... La magie de notre époque numérique nous y aide grandement ! L'espèce humaine s'éteindra sûrement un jour et de nouvelles formes de vie prendront peut-être les commandes de notre planète. Même si la Terre n'est pas éternelle, nous devons laisser des traces de notre passage. La construction de l'avenir et la préservation du passé sont une seule et même chose ».

À la fin de l'épisode 46, Ishmael ne s'adresse pas seulement à Snake dans le jeu, mais également au joueur. Cette phrase « À partir de maintenant, tu es Big Boss » pourrait être interprétée comme le passage symbolique du flambeau.

Kenji Yano : Je vais digresser un peu. Ce sentiment [Metal Gear Solid V ne serait pas terminé] que des choses ne sont pas résolues est également présent dans Moby Dick. Quand le Capitaine Ahab défie enfin Moby Dick, il est entraîné par-dessus bord et il se noie. Il n'y a pas de bataille ultime entre les deux ennemis jurés, comme on s'attendait pourtant. Toutefois, beaucoup de gens pensent que Ahab est mort après une lutte acharnée jusqu'à la dernière minute.

Dans le roman, rien n'est précisé sur le décès de Ahab.

Kenji Yano : Certains disent qu'un des facteurs qui a contribué à cette impression est dû à l'adaptation cinématographique de Moby Dick en 1956, co-écrite par Ray Bradbury, réalisée par John Huston et mettant en scène Gregory Peck. Dans le livre, le personnage zoroastrien Fedallah combat Moby Dick. Mais Bradbury a plutôt donné ce rôle à Ahab. L'image de Ahab luttant contre la baleine, comme illustrée dans le film, est plus appropriée à celle d'un héros. Cette image est sans doute liée à la création de Ahab comme étant un héros, délivrant la justice américaine. L'idée d'un héroïsme changeant dans le récit est monnaie courante dans Metal Gear Solid. Et avec Ahab dans Moby Dick, nous avons l'image d'un héros qui change au fil du temps, dont l'histoire est racontée et répétée.

Kenji Yano partage son interprétation sur l'histoire de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain

Un héros qui est progressivement idolâtré de façon opportune.

Kenji Yano : Snake n'a jamais voulu qu'on parle de lui comme étant un héro légendaire. En mettant le joueur dans la peau de Snake dans Metal Gear Solid V, chaque joueur peut devenir Big Boss tel qu'il le souhaite. Il est devenu le héros qu'il était vraiment et non pas le héros que les histoires racontent. C'est comme prendre la version Bradbury de Ahab et de le ramener à celui qu'il était dans le livre.

Je vois. Et c'est quelque chose que le joueur doit vivre lui-même et non pas seulement par les histoires.

Kenji Yano : Dans le monde de Metal Gear post MGSV, Ahab est tué par Solid Snake. Mais Big Boss [Ishmael] vit encore. Les événements des jeux Metal Gear amènent toujours le monde au bord de la destruction. Ce qui a sauvé Big Boss et le monde, c'était Ahab [le joueur] dans Metal Gear Solid V.

C'est donc le joueur qui boucle la boucle de la série. C'est un tour magnifiquement orchestré. Je me rappelle que Kojima-san avait dit lors de la vidéo du « Debriefing » quelque chose comme : « Je crois que les fans en seront satisfaits ».

Kenji Yano : Faire de Big Boss Ishmael [le narrateur] et le joueur Ahab [un autre Big Boss]... Tout ça a été fait de manière à ce que les joueurs remplissent le rôle ultime dans la saga Metal Gear : sauver le monde de sa fin imminente, tout en sauvant cette saga qui devait se terminer tôt ou tard. Ils ont dû accomplir la plus grande mission de la série. Dans l'univers de Metal Gear, Ahab est tué par Solid Snake, mais il est toujours vivant dans notre monde, comme c'est nous Ahab. Il y a d'innombrables Big Boss dans notre monde.

Dans un sens, Metal Gear se conclut avec MGSV et dans un autre, il continue.

Kenji Yano : À présent, nous pouvons être Big Boss. Nous pouvons tous garder la tête haute et oeuvrer pour sauver le monde - notre vrai monde. Alors, faisons cela ! Après tout, pourquoi pas ? Je crois que c'est ça l'« espace vide » que Kojima-san nous a donné dans Metal Gear Solid V.

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52 Commentaires
chrys chrys
10/04/2017 à 21:53
Mon épisode préféré reste MGS 2.

Je n'ai fait MGS 4 qu'une fois et je ne m'en souviens + très bien. Il me semble que je ne l'ai pas trop aimé, je l'ai trouvé nettement en-dessous des 3 1ers MGS.

Concernant le 5, je n'y ai consacré que qqs heures pour l'instant mais lire tous les articles ne me gâchent pas le plaisir étant donné que je le ferai quand même en long, en large et en travers, me considérant comme un fan de MGS.

Encore un grand merci à l'auteur-e de ce site, qui est toujours un régal à lire et surtout très
riche en réflexions et en informations.
Benedict Miller Benedict Miller
10/03/2016 à 22:56
Oui le jeu a des scènes marquantes et des phases inoubliable. Mais je voulais dire par là que le jeu a une histoire très simple comparé au 2 ou au 5. Tu le dis toi même d'ailleurs. Le fait d'avoir une histoire simple et zéro métatexte n'est pas forcément synonyme de médiocrité. Cela dit c'est un fait. MGS3 est l'épisode ou Kojima se casse le moins la tête pour l'écriture (l'absence de Fukushima au scénario aidant) ca donne pour résultat l'un des opus les plus adulés si ce n'est le plus adulé.
sheen sheen
10/03/2016 à 11:56
Administrateur
@Benedict Miller : Les épisodes qui ont suivi MGS ont évidemment vu le jour parce qu'il y avait une très forte demande de la part des fans. Mais il ne faut pas oublier que pour Hideo Kojima, MGS2 était le point final de la série.

Hideo Kojima s'est donc remis au travail. Mais plutôt que de créer une simple suite avec Solid Snake comme les fans le souhaitaient, il nous a offert une histoire centrée sur Big Boss. C'est déjà une première surprise !

Je me souviens encore du jour où quelques images du trailer de l'E3 2003 avaient fuitées sur la toile, avant sa diffusion. Les toutes premières théories évoquaient évidemment Solid Snake dans la jungle. Et pour essayer de déterminer le lieu où il se trouvait, les théories tentaient de faire le rapprochement avec les coordonnées que Solid Snake avait récupérées dans le poste de pilotage du Tanker dans MGS2.

Bref. Tout ça pour dire que, contrairement à MGS4, pour moi, Hideo Kojima n'a pas succombé sans originalité à la demande des fans avec MGS3. Il a fait ce qu'il voulait.

Tu dis que MGS3 a un scénario sans surprise ? Je ne suis pas de cet avis.

MGS3 propose des personnages marquants, des scènes vibrantes et originales. Rappelle-toi du duel avec The End, ou lorsque Snake doit faire face aux fantômes de ses ennemis lors de la scène avec The Sorrow, par exemple.

Je pense que c'est tout cela qui fait que MGS3 est l'un des épisodes les plus apprécié. Sans oublier que son scénario est plus simple à comprendre. Il n'y a pas vraiment de place pour plusieurs interprétations.
sheen sheen
10/03/2016 à 11:38
Administrateur
@venomsnake : Je suis d'accord, Hideo Kojima et Shuyo Murata ont beaucoup de mérite de s'être débrouillés pour écrire un scénario qui répond aux questions.

En fait, je critique l'originalité de MGS4. Mais ça ne m'empêche pas d'avoir apprécié cet épisode. D'ailleurs, il y avait déjà un petit goût de liberté dans son deuxième chapitre en Amérique du Sud.
Benedict Miller Benedict Miller
10/03/2016 à 6:27
C'est quand même dingue tout le monde sait que Kojima à due rusher le jeu a cause de la pression de Konami (qui se concluera par son renvoit) mais en même temps ces même personnent râlent sur le jeu non terminé comme si elles n'étaient au courant de rien en faisant semblant de tomber des nues. Lorsqu'on jouait au jeu ok on pouvait raler car on ignorait tout mais maintenant on sait pourquoi ce jeu est construit bizarrement donc pourquoi continuer a s'acharner et faire comme si on comprenait pas cette direction ?

Au bout d'un moment faut arrêter de faire semblant de pas comprendre et accepter que Kojima n'a terminé son jeu.
Benedict Miller Benedict Miller
10/03/2016 à 6:02
@Sheen : MGS 4 n'est pas le seul episode ou Kojima sucombe a la demande des fans... C'était déja le cas avec MGS3 ou il sert un scénario sans surprises, sans prise de risque et sans audace (mais toujours tres intéréssant niveau background). Resultat MGS 3 est l'un des episode préféré des fans de la saga.
venomsnake venomsnake
10/03/2016 à 1:44
En relisant la(grande) phrase de sheen ,je me suit souvenu a quelle point a moi aussi, le fait de ne pas voir l arsenal gear se cracher sur manhattan ma toujours donner des regrets.Apres oui on a quand meme vu une partie de la cinematique,mes quand meme les boules ! Definitivement mgs 2 et mgs 5 sont lier... pour le meilleur comme pour le pire.

@sheen pour se qui est de ton point de vu sur mgs 4 que tu chritique legerment (tu la pas non plus descendu) si on pouvais nous faire du fan service de cette qualiter la, j en redemanderai a l infini (n est ce pas terminator genesys hein?). Parce que oui il est pas specialement revolutionaire comme mgs 3 par ex tu me dirat.Mais un telle sens de la mise en scene (c est du pur cinema ) un perso lever au statu de legend de maniere aussi remarquable, style clint easwood dans impitoyable .Sans conter le travail que kojima a du fournir pour tout expliquer en un jeux ,moi j apelle ca une oeuvre d art :)
sheen sheen
09/03/2016 à 17:32
Administrateur
@Solea : Je suis d'accord, les Side Ops peuvent être répétitives à la longue. Surtout si on se concentre d'abord sur les missions principales.

Perso, j'ai joué en mélangeant les deux genres. Parce que, quand un jeu me plaît, j'essaye toujours de faire en sorte que le générique de fin apparaisse le plus tardivement possible. Du coup, la lassitude des Side Ops - ou même des missions principales en mode difficile du chapitre 2 - ne m'a pas vraiment touché. C'est une histoire d'organisation, j'imagine.

Mais si j'étais l'avocat de MGSV, je le défendrais en soulignant que cette lassitude sert le propos « un jour de plus dans une guerre interminable » visible au tout début de l'aventure.

Pour Gray Fox (ou d'autres événements historiques de la série), je me demande comment auraient réagi les fans si pointilleux de la saga lorsqu'il auraient découvert que ce n'était pas le "vrai" Big Boss qui participerait à cette rencontre avec Naomi. Nombreux d'entre eux s'obstinent encore aujourd'hui de penser que Venom Snake est Gray Fox.

Je pense que le fait que nous n'ayons pas vécu ces événements historiques permet aussi à Big "Kojima" Boss de dire aux joueurs que la série leur appartient désormais. Si tout avait été montré, ce fameux passage du flambeau n'aurait peut-être plus autant d'importance et de sens. Mais ce n'est que mon interprétation personnelle.

Lors de ma première partie, j'ai pris mon temps. Et certaines missions duraient très longtemps parce que je voulais tout découvrir, sans être repéré. Et le temps filait à une vitesse... Le découpage en épisodes m'a donc permis d'être raisonnable. Et je savais quand je pouvais m'arrêter de jouer sans casser le rythme de l'histoire de KojiPro.

Ce que je regrette beaucoup en revanche, ce sont ces maudits génériques de début qui "spoilaient" les personnages qui allaient apparaître dans l'épisode. Si bien que j'ai fini par ne plus regarder mon écran jusqu'à ce que Pequod me permette de descendre de l'hélicoptère.

(Non, le travail de Venom Snake prend fin à Outer Heaven où il est tué par Solid Snake. C'est le "vrai" Big Boss à Zanzibar Land.)

Je mets souvent le mot "vrai" entre guillemets car le joueur participe à la légende de Big Boss. Venom Snake est Big Boss comme le "vrai" Big Boss est Big Boss. Ces deux personnages ne le deviennent pas de la même façon, mais Venom Snake ne démérite pas pour autant. Même s'il n'est pas vraiment celui qu'il prétend être. La légende de Big Boss tels que le monde le perçoit, notamment à l'époque de Solid Snake, est le fruit d'un travail de deux hommes : Naked et Venom. Le héros de MGSV n'est donc pas un personnage "random" comme on peut lire ici et là.

Oui, le jeu n'a pas été terminé. C'est aussi mon sentiment. Je ne sais pas à quel degré, on ne peut que spéculer. Ce qui m'attriste le plus avec la mission 51, bien plus que ses cinématiques, c'est de n'avoir pas eu l'occasion de découvrir et de vivre l'atmosphère particulière que dégage cette île avec, par exemple, les corps de soldats XOF pris dans des pièges conçus par les enfants.

Chaque fois que je m'enfonce dans la jungle qui se situe non loin du manoir (où était retenu prisonnier Code Talker), je suis émerveillé par tant de beauté. Et je me dis que la mission 51 aurait probablement été du même acabit...
Solea Solea
09/03/2016 à 15:20
@sheen

Ah ben voila!
Je vais passer sur l'aspect technique, ce qu'est un vrai MGS ou encore sur les graphismes et concentrons nous sur l'histoire. Au pire on abordera ces sujets après.

Que Kojima ne veuille pas tomber dans la facilité je le conçois et c'est pourquoi j'aime tant ces jeux quelque part, je peux même dire que c'est pourquoi on aime ces jeux!
La ou j'arrive pas a comprendre c'est qu'il me crée une armée de missions side ops insipides et sans intérêts, il me recycle une partie des missions principales mais il trouve pas le moyen de me faire un side ops ou on tombe sur les parents de Sniper Wolf ou bien sur la petite, qui en 1984 était encore un bébé ? Même au détour d'une K7 avec Ocelot qui en parle a BB ou je ne sais quoi ? Non, rien.

Même Psycho Mantis traverse le jeu sans jamais nous en apprendre sur lui.

Pas moyen de me parler de Franck Jaeger ? Puisque Portable Ops a son côté canonique sans être canonique, on s'attendait a avoir au moins un indice mais non au lieu de ça on va se taper des centaines de side ops totalement inutile.

Pour moi c'est le genre de chose que je vais retrouver dans un jeu Ubisoft, pour gonfler la durée de vie mais pas venant de KojiPro je trouve que c'est de mauvais gout. Surtout que le fait de découper chaque opération en épisode comme ceux d'une série décuple ce sentiment de vide quelque part... Remplir des objectifs, accomplir des missions mais sans aucun attachement a ce qui se passe a l'écran limite. Si encore il avait exploité ce sentiment de vide qui colle parfaitement a l'esprit de ce MGSV, parce que pour le coup on a vraiment l'impression d'être une arme de dissuasion, "vous avez un problème envoyez Venom Snake!" Si seulement il avait exploité tout ces petites choses que j'ai ressenti pendant mes heures de jeu mais j'irai crier au génie aujourd'hui mais même pas...

Parce que pour le coup, ça aurait donné un tout nouvel aspect de Big Boss et épaissit un peu le personnage. Parce que après MGSV, Venom Snake se tape Outer Heaven et Zanzibar ? L'histoire de Big Boss elle est ridicule pour un personnage de ce charisme pour le coup. Limite pour moi je me dis que c'est Snake qui, au final de MGS4, aurait du dire a BB, écoute coco moi j'en ai vu du pays donc ton bla bla t'ira le raconter a d'autres. Outer Heaven, Zanzibar, Shadow Moses, Big Shell, Guns of the Partiots, il en a fait des missions le snake comparé a BB qui a passé la moitié de son temps au chaud bien planqué.

Enfin bref, pour conclure rapidement pour moi, la mission 51 résume tout ce que je pense du jeu. Je suis du même avis que toi elle apporte pas grand chose au scénar' mais elle prouve une chose, c'est que le jeu n'a pas été terminé. Pour moi ce MGSV il a été rushé et l'idée que Kojima se faisait sur cet épisode n'a pas eu le temps d'arriver a maturité, c'est un fruit qu'on a cueillit trop tôt et qui même s'il nous procure cette petite saveur sucrée qu'on attendait tant, il nous laisse aussi ce petit gout amère en bouche qui finira par rester je pense au fil du temps et c'est dommage.
sheen sheen
09/03/2016 à 11:13
Administrateur
Bon, puisqu'on m'accuse à nouveau d'être de mauvaise foi parce que j'ose aimer Metal Gear Solid V, je vais donc répondre une bonne fois pour toute.

Comme je l'ai déjà écrit un peu partout sur ce site : Oui j'ai aimé Metal Gear Solid V : The Phantom Pain, malgré ses nombreux défauts.

Pour moi, MGSV est un bon jeu et un vrai MGS. D'ailleurs, pourquoi n'en serait-ce pas un ?

C'est quoi "un vrai MGS" ? Une histoire et une réalisation signées Hideo Kojima ? Des ennemis et des alliés charismatiques sortis tout droit de l'imagination de Yoji Shinkawa ? Un gameplay riche et soigné ? Une histoire détaillée et inspirée par la culture et l'actualité ? Des éléments WTF Kojimanesques ? De longues conversations ? Des combats contre des boss ? Des cinématiques héroïques, tristes et frissonnantes ? Une bande son digne de ce nom ?

Ça tombe bien. Pour moi, il y a bien tout ça dans Metal Gear Solid V. Mais au lieu de nous proposer tout cela dans une série de couloirs (invisibles ou non), tous ces éléments qui font d'un jeu un Metal Gear ont dû s'adapter au monde ouvert et à la liberté qu'offre désormais The Phantom Pain.

Passons donc les détails techniques. J'imagine que nous sommes tous d'accord sur ce point.

Tout d'abord, MGSV propose un gameplay aux petits oignons. Pour moi, KojiPro a réussi le pari de créer un MGS dans un monde ouvert. Forcément, l'architecture "vieillotte" propre à la série (nombreuses cinématiques, "blabla" interminables) a été abandonnée au profit de la liberté qu'offre un monde ouvert.

Et malgré cette immense liberté, KojiPro a trouvé le moyen de ne pas dénaturer le message de paix que véhicule la série depuis le début de son existence. Si un joueur veut tuer tous ses ennemis, il en a la possibilité. Dans ce cas, la grandeur de la corne et l'apparition du sang "indélébile" sur Snake et sur ses vêtements rappellent intelligemment au joueur que tous ses actes ont des conséquences. Qu'on ne peut avoir le beurre et l'argent du beurre.

Cette liberté de gameplay est si grande qu'elle amène aussi le joueur à créer ses propres règles. Par exemple, après de nombreuses heures de jeu, il est possible de jouer avec un camouflage optique, ou encore, avec le Fulton "trou de ver" (pour ne citer qu'eux). Ce matériel est tellement efficace que de nombreuses missions deviennent bien trop simples à finir. Le challenge a presque disparu. Si bien que la fierté du travail accompli du joueur s'éteint peu à peu. Le joueur établi, alors, ses propres règles pour incarner le Big Boss qu'il souhaite, celui de la légende tel qu'il le perçoit lui-même.

On en vient donc au scénario.

Pour commencer, je lis beaucoup à gauche et à droite que le scénario est mal ficelé, principalement dans les épisodes "Le Réveil" et "La Vérité". Je ne suis pas de cet avis.

Venom Snake se réveille après un long coma. Pour moi, il n'a pas les idées claires et tout ce qu'il voit dans ces deux épisodes n'est pas à prendre pour argent comptant. Attention, je ne suis pas en train de dire que ces événements n'ont pas eu lieu !

Comme le montre l'épisode 46, des éléments (parfois importants) ne sont pas les mêmes, comme la discussion avec le docteur. Dès lors, des détails comme « Ishmael n'a pas de barbe », « Ishmael a ses deux yeux » ne doivent pas être pris comme étant des preuves irréfutables que Ishmael n'est pas Big Boss, ou qu'il soit qu'une simple vision créée par Tretij Rebenok. Car dès que Venom Snake ouvre les yeux, Ishmael est bel et bien présent à son chevet (si si, regardez bien !)

Pour moi, Ishmael est bien Big Boss et le fait pour nous d'incarner Venom Snake plutôt que le "vrai" Big Boss dans MGSV n'est pas un problème, bien au contraire !

Si l'épisode 46 semble arriver comme un cheveu sur la soupe, je le vois d'avantage comme un souvenir comparable à celui qui vient sans crier gare.

Mais revenons à nos moutons afghans.

Pour le scénario, Hideo Kojima n'est pas tombé dans le piège de la facilité qu'est le fan service. Sachant pertinemment ce que les fans attendaient de voir surgir du trou scénaristique que MGSV allait combler, Hideo Kojima a souhaité prendre les joueurs totalement à contre-pieds. Il voulait absolument nous surprendre. Et c'est dans cet exercice que Hideo Kojima est le meilleur, selon moi.

MGS4 a été le seul épisode dans lequel Hideo Kojima a fait exactement ce que les fans attendaient de lui. Le résultat n'est pas foncièrement mauvais. Mais d'après moi, Hideo Kojima est tombé dans le piège du "jeu de commande". Comme demandé et attendu par les fans, cet épisode a répondu à de très nombreuses questions. Résultat, les "coups de génie" de Kojima sont moins nombreux et surtout moins marquants que dans les autres épisodes (consoles de salon).

Avec MGSV, Hideo Kojima n'est plus tombé dans ce piège. Pourtant, cet épisode est une véritable grande déclaration d'amour aux fans qui ont suivi la saga depuis des années. Un "comble" pour l'épisode considéré comme étant le plus accessible de la saga pour n'importe quel joueur.

En racontant une nouvelle facette de l'histoire qui s'intègre parfaitement dans la ligne du temps, Hideo Kojima a pu mettre le joueur au centre de l'histoire. Non, pour moi, la véritable identité de Venom Snake n'est pas un "twist" bête et gratuit.

Qui n'a pas frissonné en écoutant les derniers mots du "vrai" Big Boss à Venom Snake, parce qu'en réalité, ils nous étaient directement adressés ? Une fois que l'on connaît la vérité, le jeu prend une nouvelle dimension. Et en retraçant le fil de l'histoire, ou mieux encore, en rejouant l'aventure, on mesure combien les messages de Hideo Kojima adressés directement au joueur sont particulièrement nombreux et pertinents. The Phantom Pain est le testament de Hideo Kojima aux fans de MGS. L'existence de Venom était donc une nécessité.

Mais la fin de MGSV n'a pas été le seul pari risqué de Hideo Kojima. La disparition soudaine de Quiet est extraordinaire, tant sur le plan scénaristique (cette cinématique d'adieu <3) que sur la plan du gameplay.

Après avoir passé de nombreuses heures aux côtés de Quiet, la tristesse de son départ en est forcément décuplée. Comme dit l'adage, "la vie continue". Les missions de MGSV continuent donc, et la tristesse persiste. Désormais, les émotions ne s'arrêtent plus à une cinématique comme c'était le cas dans les épisodes précédents. Elles hantent sans cesse le joueur.

Voilà encore une autre force de MGSV. Et pourtant, elle a été injustement décriée par de nombreux fans. Si bien que Konami a choisi de faire marche arrière en proposant le retour de Quiet sous la forme d'une mise à jour. Désormais, il ne faut plus mériter le retour de Quiet en recommençant le jeu.

Voilà une nouvelle preuve qu'écouter les fans, que nous sommes, n'est pas toujours une bonne chose. Certains me diront encore qu'il suffit pour moi de ne pas la faire revenir. Certes. Mais le simple fait de savoir que c'est possible, que Quiet n'est pas loin, atténue forcément la tristesse de sa disparition. Désormais, la conséquence de notre choix de la laisser partir pour continuer "égoïstement" l'aventure principale n'est plus vraiment une douleur fantôme qui nous habite, comme le voulait pourtant Hideo Kojima.

Quoi que disent certains fans ici, je trouve que le chemin scénaristique choisi par Hideo Kojima fait avancer l'histoire de Metal Gear. Par exemple, on connaît désormais le sort de Zero (certaines des plus belles cassettes lui sont même dédiées), les raisons pour lesquelles Miller retournera sa veste quelques années plus tard, son futur meurtrier, les parents (et leur sort) d'Otacon,... Et puis, on découvre une partie de la jeunesse de Liquid Snake qui, comme Gray Fox, est l'un des personnages les plus appréciés de la série.

Sans oublier Ocelot injustement sous estimé par de nombreux détracteurs de MGSV. Non, je ne le trouve pas transparent. Grâce à MGS4, on connaît désormais son véritable camp, et ce, dès le début de l'aventure. C'est nouveau. Et on ne prend plus le soin de se méfier d'Ocelot. Dès lors, forcément, l'histoire le montre sous une autre facette, bien qu'il se sert toujours de son imagination pour torturer ses victimes.

Dans MGSV, Ocelot incarne presque notre bonne conscience, celle de Venom, en contredisant sans cesse les paroles violentes de Miller. Et notre méfiance, habituellement destinée à Ocelot dans les épisodes précédents, glisse peu à peu vers Miller jusqu'à penser qu'il est peut-être de mèche avec l'ennemi. Non seulement Ocelot apporte cette épaisseur à Miller, mais en fin de compte, comme il est de mèche avec le vrai Big Boss, il incarne encore et toujours l'agent qui nous double. Et de façon originale.

Il est difficile de continuer à poser sur papier tout ce qui m'a plu dans MGSV, tant la liste est longue. Mais contrairement à ce que certains joueurs ici m'ont reproché : Non, je ne considère (et je n'ai jamais dit) que MGSV était parfait ! Il n'est d'ailleurs pas mon épisode préféré.

Comme tous les autres épisodes, MGSV est tiré par les cheveux. C'est un style, un choix volontaire qui sert encore une fois les intentions (messages) de Hideo Kojima. Il aurait très bien pu raconter une histoire plus terre à terre, à la manière de Metal Gear Solid 3. Mais il n'aurait pas pu transmettre son "testament" au joueur. Certes, c'est un choix qui ne fait clairement pas l'unanimité. Et c'est parfaitement normal. Je comprends que certains peuvent être déçus.

Ce qui est injuste en revanche, c'est de dire que le "twist" est d'une bêtise sans nom et que MGSV est un jeu raté. Si vous pensez cela, essayez de prendre du recul. Refaites le jeu, écoutez à nouveau les cassettes. Si vous êtes fans de la série (ce que je ne doute pas), le message de Hideo Kojima doit forcément vous toucher un jour, d'une façon ou d'une autre.

Et puis j'aime aussi que tout ne soit pas apporté sur un plateau d'argent. Le fait de ne pas avoir vécu certaines scènes historiques de la saga auxquels je m'attendais pourtant à vivre, ne me dérange pas. Il n'est pas toujours bon de vivre ses fantasmes. Plutôt que de mettre en images la bande annonce que les fans s'étaient imaginée, Hideo Kojima a choisi d'apporter de nouveaux éléments inattendus. C'est d'avantage de contenus et de rêves pour le joueur. C'est aussi comme ça qu'il faut voir le jeu, je pense.

Comme MGS2, MGSV demande un vrai travail de réflexion de la part des joueurs qui ont terminé le jeu. C'est certainement l'une des raisons principales qui font que ces deux épisodes soient les plus mal aimés des joueurs. Du coup, je prends beaucoup de plaisir à lire les interprétations de Nojima, de Makime et de Yano qui, je le répète, ne sont pas des notices pour comprendre le jeu !

Beaucoup de joueurs estiment que MGSV est raté parce que la mission 51 n'existe pas dans la version finale du jeu. Pourtant, le scénario n'est pas très différent après cet épisode : Eli et Mantis restent toujours dans la nature. La boucle n'est pas plus bouclée qu'elle ne l'est aujourd'hui. Même avec l'épisode 51, Hideo Kojima nous invitait aussi à imaginer la suite.

Alors oui, c'est vrai, moi aussi j'ai mal pour la disparition de la mission 51, et surtout pour ses quelques heures de jeu supplémentaires qui me semblent particulièrement savoureuses dans cette île africaine.

Mais pour me consoler, je me dis que ça aurait pu être bien pire. Chaque fois que je joue à MGS2 (et dieu sait que j'aime ce jeu), j'ai mal quand Raiden et Solidus arrivent à New York. Cette cinématique manquante a toujours été une "douleur fantôme" pour moi depuis sa sortie. Et même si elle est présente dans les bandes dessinées, j'ai toujours ce petit arrière goût dans la bouche en jouant au jeu. Alors je me dis que pour la mission 51, on a au moins la "chance" d'en voir un aperçu. Car elle aurait très bien pu n'être qu'évoquée dans une interview ou un livre...

Certains joueurs dénoncent aussi des trailers mensongers de la part de Hideo Kojima, avec des cinématiques absentes dans le jeu. Là encore, je ne suis pas d'accord.

E3 2013 : La séquence d’entraînement d’enfants soldats en Afrique est belle et bien présente pour ceux qui se donnent la peine d'observer le terrain aux jumelles. Certes, il ne s'agit pas d'une cinématique, mais la triste scène est bien là.

E3 2014 : La séquence où Venom Snake traverse un village incendié, jonché de cadavres brûlés, est bien présente. Encore une fois, elle se déroule pendant le jeu, lorsque le joueur traverse lui-même les ruines. La capture du vautour fait même partie d'un des objectifs du jeu.

E3 2014 : La séquence où Snake est à genoux, visage en sang avec sa longue corne, se trouve, elle aussi, dans le jeu. En 2014, elle était placée dans un village en cendre. Dans la version finale, elle se trouve dans le couloir de la Morher Base où Snake est de dos. Ce genre de transposition n'est pas une première dans un trailer de MGS. Et je comprends parfaitement que KojiPro ne souhaitait pas en montrer trop tout de suite...

Trailer de lancement : La fameuse séquence où l'on voit La transformation de Snake dans le couloir jusqu'à devenir Skull Face n'est évidement pas présente sous cette forme dans le jeu. Néanmoins, le parallèle entre Skull Face et Venom Snake, les deux fantômes de Big Boss, est largement évoqué dans le scénario du jeu. Il en est de même du pauvre prisonnier torturé et tué à côté des cages du camp Omega dans le trailer de l'E3 2013. Cette séquence marque la violence que subissent les prisonniers du camp, comme Chico, Paz ou encore d'autres prisonniers dans Ground Zeroes si le joueur ne se dépêche pas de les sauver.

La plupart de ces séquences in game ont dû être transformées en cinématiques dans les trailers pour illustrer des ambiances. Il n'est donc pas question de trailers mensongers.

Alors oui, j'ai mal aussi de ressentir que certains éléments dans MGSV n'ont probablement pas été finalisés comme Hideo Kojima et son équipe l'auraient voulu. Mais toute la richesse de MGSV, l'expérience que j'ai vécue, les frissons que le jeu m'a procurés (et me procure encore aujourd'hui), me permettent de relativiser.

Pour moi, aussi imparfait soit-il, The Phantom Pain est un très bon MGS.
flying_fox flying_fox
09/03/2016 à 10:24
La chose positive dans toute cette histoire, c'est que MGS2 est régulièrement cité comme un bon exemple de récit. :)

Blague à part, j'ai l'impression que les propos de Yano sont perçus comme la seule clé de lecture possible, mais c'est totalement faux. En sa qualité d'insider, il a beaucoup de connaissances, c'est vrai. Mais il n'a certainement pas assez de temps ni de liberté, dans cette interview, pour expliquer les choses en détail.

La plupart des questions sont bien trop vastes. Celle du jeu inachevé, par exemple : il y répond dans un désordre total, ce qui laisse effectivement une impression de "nan, c'est un jeu fini passke j'le dis et pis c'est tout".

Et il ne va évidemment jamais évoquer le côté obscur des méthodes de Kojima. A un moment, Yano dit assez clairement que le joueur est assimilé à un monstre ; ça présuppose tout de même une sacrée dose de pessimisme ou d'aigreur de la part du créateur du jeu. Et Yano passe ça sous silence, forcément. Il ne retient que les bonnes intentions, souvent très abstraites.

Je trouve que c'est ce genre de raccourci (inévitable, dans le cadre d'une telle interview) qui rend ses déclarations peu convaincantes.
Metal'O Phil Metal'O Phil
09/03/2016 à 7:15
Euh ? Je vois pas où dans mon message j'ai laissé entendre que j'avais pour envie de gâcher le plaisir de ceux qui ont aimé l'histoire, ou que j'essaye de la faire moins aimer. J'ai juste exprimé une opinion en fait !;)

D'ailleurs pour être honnête à 100% j'adore malgré tout MGSV, j'y joue toujours régulièrement (quel gameplay !) et il y a quand même des scènes anthologiques.

Il n'empêche que je reste sur ma faim sur certains aspects liés à des attentes que Kojima a créé via l'atmosphère de Ground Zeroes et des divers trailers du jeu. Certes c'est du ressenti personnel, mais malgré tout ces trailers et ce prologue ont tellement entretenu une mise en scène qui n'est juste pas là que c'est difficile de ne pas se sentir un peu lésé. Pas parce qu'il y a ce twist final. Le Twist final n'a AUCUNE importance ici avec la déception des gens, contrairement à ce qui l'interview semble suggérer. Rien à voir avec MGS2. La c'est clairement une ambiance noire, folle, bizarre qui nous avait alléché durant ces dernières années et qui n'est pas là.

J'ajouterai que ce n'est peut être pas agréable de "se taper des gens qui râlent dès qu'on parle de MGS5", mais ça ne l'est pas non plus de ne pas pouvoir émettre la moindre déception a propos d'un jeu et d'une saga que l'on chérit tant sans être tout de suite taxé de rabat joie ou, comme l'interview le suggère, de gens qui "n'ont pas saisi la géniale métaphore qui tue tout et qui rend le jeu génial". Perso, ça ne me réjouit pas d'avoir été déçu par les aspects évoqués plus haut. Et j'imagine qu'ici est un espace où on peut échanger entre passionnés, y compris les passionnés déçus ;)!
old snake old snake
09/03/2016 à 1:22
Sa me surprend quand meme qu on dise que le scenario est mal ficeler , quand c est que en fait il soit juste pas fini.Parce que si ont y ajoutaient la mission 51 , avec les parasite de eli pour bouclés la boucle .Je pari mon bras bionique a couper, qu ont serait pas si chritique envers son scenario finalement et que tout prendrai plus de sens.
Solea Solea
09/03/2016 à 0:16
@ n@rn@r

Le problème c'est qu'on entend toujours les même excuses mais jamais d'arguments. Nous on vous empêche pas d'aimer le jeu, on a lancé aucune inquisition pour vous faire accepter notre point de vue mais aucun de vous n'a été capable d'expliquer en quoi il a aimé l'histoire au contraire de nous.

Forcément qu'a un moment donné on arrive a la conclusion que vous êtes de simples fanboy de Kojima et que vous encensez le jeu parce qu'il est derrière. C'est une réaction logique même si elle n'est pas forcément vrai mais le fait est que si tu relis toutes les réponses tu t'aperçois qu'on a des avis négatif avec des arguments et des personnes qui répondent sans aucun argument. A partir de la y a pas de dialogue possible.

On est sur un forum, enfin on est la pour discuter, discutons. J'ai l'impression que vous prenez ça pour une attaque, réaction de fanboy, mais pas du tout. On veut simplement discuter.

Tu as aimé l'histoire ? Moi non, parlons en. Qu'avez vous aimé dans l'histoire ?
n@rn@r n@rn@r
08/03/2016 à 20:49
Non mais d'un autre côté qu'es-ce que tu veux qu'on te dise metal'o phil, on va pas moins apprécié MGSV ou le trouver moins réussi moins intelligent, juste parce que tu le trouves raté à un moment...

Oui ce qu'on y a trouvé nous a plus, toi tu as pas aimé... est-ce que pour autant à chaque fois qu'on parle de ce qu'on trouve dans le jeu on doit se taper les gens qui dise "oui mais mgsV il est raté quand mêmeuuuh... Par ce que le chapitre 2, il est hachement court, parce qu'il manque la mission 51 et puis le twist il est pas glop..."

Alors oui c'est votre droit de penser ça, c'est le notre de penser que malgré ça, il y a quand même vachement à y trouver, et que le jeu apporte quand même de super réflexion... et que globalement des jeu raté comme MGSV si je pouvais en avoir tous les jours, ça serait vachement cool.
Benedict Miller Benedict Miller
08/03/2016 à 20:36
Kojima n'avait rien promis. Ils n'y a aucune zone d'ombre dans la saga qui empeche la comprehension de l'histoire (si vous en voyez une dite moi laquelle).

Et il n'y a pas besoin de lire 800 livres ou de louer 50 DVD pour capter MGSV. Encore heureux...
John/Big Boss John/Big Boss
08/03/2016 à 20:22
Metal'O Phil a résumé parfaitement ma pensée sur le jeu, s'en est même flippant O.O

Ne pas avoir l'histoire promise ? Pas de problème. Ne pas avoir les protagonistes attendus ? Pareil.
Avoir une histoire assez éloignée de ce que l'on attendait ? La encore, aucun problème. Mais baser une histoire sur des métaphores, des clins d'oeil a des oeuvres (connues ou non, la n'est pas le problème), chercher la difficulté pour la difficulté n'est pas un bien en soit, il complique inutilement l'histoire racontée (qui est en plus hachée en petit morceau et peine a être résumée quand tu veux te faire l'image mentale).

Le jeu est pas mauvais, ca serait un crime de dire ca, j'y passe encore régulièrement des heures dessus malgré une récente pause de plusieurs semaines (mois ?) imposée par différents jeux a finir. Le jeu est bon, mais on ne peut décemment pas dire que l'histoire est parfaite. Il y a de nombreuses critiques que l'on peut formuler dessus, aussi bien sur le fond que sur la forme.

Et que dire des personnages ? Miller et Ocelot qui ont autant d'utilité d'être présents que deux soldats lambda. Peut être qu'ils sont différents de ce qu'on attendait d'eux parce qu'ils sont vus par les yeux d'un presque inconnu (surtout pour Ocelot), que c'est la un traitement spécial pour montrer qu'en fait, on dirigeait une personne qui ne connaissait pas Ocelot, mais mince, pourquoi faire ca ? Nous, joueur, nous le connaissons, Ocelot, et comme je l'ai dis plus haut, selon moi, a chercher la difficulté pour la difficulté, ca dessert souvent.

MGS V est un bon jeu, mais un mauvais MGS avec une mauvaise histoire (en majorité), selon moi. Mais c'est pas grave. MGS 1 a 4 ainsi que PW sont toujours la quand on veut ressortir un bon vieux MGS de derrière les fagots, pour les gens comme moi. Et TPP fait toujours son office de jeu addictif au gameplay soigné et délirant. Juste dommage que l'histoire ne soit pas, toujours selon moi, a la hauteur.
Metal'O Phil Metal'O Phil
08/03/2016 à 19:40
Même si j'apprécie les connexions et les interprétations qui sont faites dans cette interview, je n'aime pas du tout cette manière qu'il a de répondre à des critiques en disant "mais non c'est trop bien parce que y a telle et telle reference et il y a ce message en filigrane". Surtout qu'il résume la déception des gens au twist final.

Et c'est un problème que j'ai avec certains fans de Kojima qui ont tendance à répondre à la critique par "non, tu n'as juste pas compris", faisant de lui un dieu du message caché le rendant donc incritiquable sur d'autres aspects. Je n'aime pas trop que l'on se repose sur les couches de métaphore, le namedropping et les twists pour faire une histoire. Cela fait partie de ce mode de pensée qui consiste à associer ambition et complexité. Alors que la seule ambition qui devrait compter, c'est celle de faire une bonne histoire, simple ou compliquée.

Et Jusqu'à présent Kojima avait été très bon dans des histoires très directes comme dans le mindfuck façon Mgs2. Mgs5 est incomplet non pas parce que l'épisode 51 est absent ou parce qu'il y a ce twist final.

On nous avait promis une histoire sombre, bizarre et surtout le parcours d' un héros borderline qui vivrait une descente aux enfers et perdrait pied, à la manière du colonel Kurtz dans l'incroyable Apocalypse Now.

Fidèle à lui meme, Kojima a décidé de prendre les fans à revers et de ne pas nous donner ça. Soit. Cela ne m'aurait posé aucun problème si l'histoire qu'il avait choisi de nous raconter la place avait été mieux traitée, pour des raisons qu'on a tous beaucoup évoquées : chapitre 2 inexistant, révélation finale qui arrive sans prévenir. L'idée de lavage de cerveau du medic, par exemple, ouvrait la possibilité à plein de choses intéressantes : schizophrénie, cauchemars ou autre. Dommage que le seul truc qui s'en approche et qui m'ait vraiment ému est l'arc narratif autour de Paz.

Mgsv est incomplet parce qu'on n'a pas eu ce qu'on voulait et parce qu'on a eu n'est pas abouti (ce qui n'était pas le cas de MGS2).

Et à titre personnel, je suis convaincu que pour une fois, cela aurait été bien d'avoir un mgs avec une histoire bien plus directe, moins focalisée sur les twists et beaucoup plus sur la mise en scène, sur le traitement psychologique du personnage central. A ce titre, j'avais trouvé Ground Zeroes excellent. Le twist ayant deja été révélée, il régnait une atmosphère tragique et effrayante. On savait qu'on allait vers quelque chose d'horrible et qu'on ne pouvait rien y faire et j'en ai encore des frissons. Du coup, dommage que cet aspect inéluctable et flippant n'aie pas été plus présent dans TPP.
n@rn@r n@rn@r
08/03/2016 à 17:56
Depuis que certaines personnes considère que le jeux vidéo peut servir de support à une réflexion? Au hasard...

Je dis pas que tous les jeux doivent pousser le délire aussi loin, mais oui je suis content que certains le fasse.

Par exemple j'aime bien jouer à Resident evil, mais je suis content quand des jeux comme silent hill me chalenge un peu plus intellectuellement...
XPAPAXLIQUIDUSX XPAPAXLIQUIDUSX
08/03/2016 à 16:33
N@rn@r depuis quand un jeux à tellement besoin "d'analyse" pour être compris ?
n@rn@r n@rn@r
08/03/2016 à 12:44
Il y a un article au-dessus pour l'expliquer, et puis si tu fouille un peu le site, tu trouveras moult analyses du jeu...
Solea Solea
07/03/2016 à 22:06
@ Seen

Pourquoi avoir pris Sniper Wolf, je te parles de Franck Jaeger ? Celui qui aide Solid Snake, celui qui le combat dans un champs de mine, celui qui lui permet de détruire le MGS de Liquid et qui va inspirer Raiden.

Surement celui qui rendra la manipulation mental d'Ocelot possible aussi ?
Un tel personnage doit être passé sous silence ?

L'histoire n'apporte rien sur Huey, Big Boss, Liquid ou Miller ! La moitié sont sous l'emprise d'une pseudo manipulation mentale vite expédié pour nous faire avaler le truc, avant y avait quand même l'histoire des Nanos machines mais la c'est du n'importe quoi.
Huey il va se détacher du groupe, le trahir être dans le déni la moitié du jeu pour chialer pendant l'autre moitié et puis...ben rien. On sait pas ce qu'il devient, l'impact qu'il aura ou quoi que ce soit...Rien. Que Huey est tué la mère de son gosse apporte quoi a l'histoire ? Rien.

"De toute façon, ce n'est pas comme si Kojima prenait les joueurs à contre-pied pour la première fois. "

Sauf que la, c'est raté. A vouloir trop en faire il a raté le coche sur ce dernière épisode.

"Metal Gear Solid V n’est pas le premier épisode à apporter des contradictions. La série en est truffée !"

Mais pas des contradictions aussi grosse! Stop la mauvaise foi, que la moitié de MGS5 soit une contradiction a l’œuvre entière c'est une grande première ou alors j'ai loupé un épisode.

"Tu peux trouver MGSV très mauvais, mais accepte que d’autres personnes ne soient pas de ton avis. "

Je l'accepte et encore heureux mais relis toi plusieurs fois a aucun moment tu n'es arrivé a m'expliquer en quoi, toi, tu trouvais ce MGS réussi...
Tu ne fais que citer les passages de mon message qui t'arranges pour y répondre...
Ca c'est de la mauvaise foi par contre.
flying_fox flying_fox
07/03/2016 à 11:14
J'ai l'impression que certaines personnes ici feraient bien de réécouter la sixième K7 d'interrogatoire de Hideo... Euh, pardon, de Huey !
XPAPAXLIQUIDUSX XPAPAXLIQUIDUSX
06/03/2016 à 19:20
@sheen MGS ma fait découvrir de nombreux film ! Il ma appris que le jeux vidéo pouvait réellement parler au joueur et le faire réagir et réfléchir (4ieme mur , texte de fin expliquant les arme nucléaire et beaucoup d'autres choses que même les profs n'ont pas réussi à m'intéresser ) ! Encore aujourd'hui j'ignore pourquoi le scénario de ce jeux ne m'a pas intéressé ! Peut-être que jusqu'à la dernière seconde j'attendais quelques choses comme un fou et qui n'est finalement jamais arrivée ! J'ai craquer le week-end dernier en achetant Tombi ! Si dans la pochette il y aurait eux un autre jeux aussi excellent soit il , j'aurais gueuler ! Pourquoi ? Imaginons qu'il y aurait eu à la place le premier MGS , je l'aurais alors fait et j'aurais kiffer à mort ! Pourtant ce n'est pas Tombi ! Pour MGS (en ce qui me concerne et vu les nombreux site et vous même d'ailleurs ) ont parlé TOUS d'un jeux pas fini (pas par la faute de kojima ) pourtant le jeux est exceptionnel ! Grande liberté d'action , graphismes magnifique , possibilité immense bref un excellent jeux ! J'ai toujours suivi votre site et adoré vos poste , je ne dis pas non plus que vous êtes bête d'aimer ce jeux , mais voir à quel point kojima a mis des références de partout (ce qui est bien en effet ) mais vouloir sans cesse donner exactement l'inverse de ce qu'espere les fans , je ne comprend pas ! Après un MGS4 fait pour les fans qui suivent la franchise depuis ces début c'était beau ! Alors pourquoi nous dire au revoir par la frustration ? Tu as peut-être raison j'ai peut-être loupé quelques choses mais malheureusement , autant j'ai passer des centaines d'heures sur ce jeux , autant l'histoire je ne m'en souviens presque pas ! Et pourtant tu vois je ne parle que de l'histoire et pas des soucis de gameplay car sa je passe par dessus sans problème !
sheen sheen
06/03/2016 à 18:55
Administrateur
@XPAPAXLIQUIDUSX : Comme je l'ai déjà dit mille fois, je n'ai absolument rien contre les joueurs qui n'aiment pas MGSV. Au sein même de la "rédaction" du site, le jeu ne fait pas l'unanimité. Mais quand on en parle, les discutions sont passionnantes. Et malgré le fait que MGSV ait déçu certains d'entre nous, le caprice du "ouin ouin, on ne joue pas le Big Boss que je voulais" n'a jamais trouvé sa place.

La série n'a pas attendu MGSV pour inviter les joueurs à s'intéresser à d'autres œuvres ! C'est dommage pour toi que tu ne sois pas curieux de découvrir de nouvelles choses culturelles. Tu serais peut-être moins borné.

Non, Kenji Yano n'essaie pas d'expliquer ou de convaincre. Il partage son interprétation sur l'histoire de MGSV, avec un parallèle à Moby Dick. Cette interview n'est pas une notice à lire pour comprendre le jeu. Cet article est destiné à ceux qui sont curieux et qui aiment s'informer au-delà de l'expérience du jeu. J'en connaîs qui ont aimé MGSV et qui n'ont pas (encore?) lu cet article.

Le fait qu'il y ait autant de discussions autour de MGSV prouve que Hideo Kojima a réussi son pari et non pas le contraire.

C'est marrant. Il est impossible de parler en faveur d'un MGS controversé sans que quelqu'un balance l'argument : "fan aveugle de Kojima"...
XPAPAXLIQUIDUSX XPAPAXLIQUIDUSX
06/03/2016 à 16:58
@sheen je me doute bien que "ce n'est pas sale" mais si il y a autant de site qui traite du sujet de MGSV c'est pas pour rien ! En effet , si autant de fans ne comprenne pas le sens de ce jeux ni les tenant et aboutissement c'est qu'il y a une raison ! Voir que dès que l'on dis du mal sur MGSV crée un véritable ras de marré est hallucinant ! Alors : MGS 2 ont joue raiden mais c'est pas grave vu que l'ont suis également l'histoire de Snake ! Sa ne serait pas grave de jouer Venom SI ONT SUIVAIT UN MINIMUM L'HISTOIRE DE BIGBOSS ! La rien de tous sa ! Alors me dire que m'expliquer MGSV peut me faire découvrir un livre qui n'a rien à voir est hors sujet ! Combien de fans ont soudain suivi de près la vie de kojima après MGS 2 ? Combien ont regardé L'arme fatal après avoir jouer à Snatcher ? Vous vous souvenez de LA NOIRE ? De nombreux magasine nous invitait à regarder de nombreux film dont il fait référence pour nous aider à reconnaître "au regard" une personne qui ment / dis la veriter , avez vous regardez UN seul de ces film avant de faire le jeux ? Pourquoi j'ai poster ici ? Parce que j'ai commencé à jouer à metal gear depuis le premier ! Enfin mon père y jouait et je me posais à côté de lui pour le regarder ! J'avais 8 ans ! Donc de cette série dont je suis fan et qui ma donner un plaisir immense la voir se conclure par un épisode hacher (deuxième chapitre) me fait grave chi... ! Alors voir que des gens font des interviews pour expliquer un jeux incompris par certains fans prouve de la plus belle façon que cette fois ci kojima c'est planter ! Et refuser de voir sa , pour moi , c'est mettre kojima si haut que pour vous , quelque soit sont oeuvre , il est intolérable d'en dire du mal !
sheen sheen
06/03/2016 à 15:09
Administrateur

@ XPAPAXLIQUIDUS : Relis-toi. Tu as beau écrire "ne pas jouer Big Boss, ce n'est pas grave", tu finis toujours par t'en plaindre.

Si pour toi, "Hideo Kojima a créé Venom Snake, c'est uniquement pour expliquer la mort de Big Boss dans Metal Gear", alors en effet tu es passé complètement à côté de MGSV.

Kenji Yano ne fait pas le parallèle avec Moby Dick pour tenter de faire changer d'avis les déçus du jeu, hein ! Là encore tu es à côté de la plaque.

S'intéresser à d'autres œuvres (dont MGS fait référence) n'est pas sale. Tu n'attraperas pas de maladie. Au pire, tu enrichiras tes connaissances et ta culture. Crois-moi, personne n'en meurt.
XPAPAXLIQUIDUSX XPAPAXLIQUIDUSX
06/03/2016 à 10:09
@sheen relie mon dernier message je dis dis bien que ce n'ai pas grave de ne pas jouer bigboss SI au moin l'histoire aurait montré la VRAI descente au enfer du VRAI bigboss même en parallèle et pas seulement l'histoire de Venom que personnellement j'ai trouvé inintéressante mais sa ce n'est que mon avis ! Et pourquoi kojima à fait sa ? Juste parce que a la fin de metal gear , bigboss est vaincu par snake ! Il n'aurait pas pu survivre ? C'était à ce point impossible ? Enfin bon dès que l'on dis que l'ont est déçu de cette histoire ont nous balance sans cesse les arguments , les liens avec les autres oeuvres... bref pour moi il est hors de question de me procurer un livre ou un film pour comprendre un jeux ! Surtout qu'un MGS est déjà remplis de référence de partout que désolé kojima tu aime le cinéma mais peut de gens ont vu autant de film que toi ! Et je n'ai pas envis de me taper 8000 heures de film pour comprendre un jeux ! Remplacer Venom par bigboss et nous raconter sa VRAI histoire où garder Venom mais que bigboss soit dans les parages afin de suivre sont histoire aurait été bien mieux ! Me surprendre oui , me frustrer non ! J'ai pas envis d'être dégoutée après avoir fini un jeux !
skullface skullface
06/03/2016 à 1:54
hahaha,
Il en dechaines des passion se metal gear solid ! on sent la frustration ,je trouve que sheen maitrise le sujet dans ces reponses et comme il la tres bien dit, sa aurait ete tellement facile que kojima reproduise se qu on savait deja .J ajoute que se n est pas parce que on entend pas parler des parasite des cordes vocale dans les autres metal gear , que c est incohérent. Ces skullface qui veut eliminer la lange anglaise et qui fait des test avec les parasite ,ces pas liquide du moin consciemment (les boules pas de mission 51 ) ou solidus etc...et c est surement parce que kojima et derrière le jeux qu on pense qu il est bien ,parce que avec tout les espoir placer dans se jeux ,99% des gens le descenderait.Moi le premier (d ailleurs l histoire de eli et les enfants soldat sans reponses ces inadmissible pour ma part).
Flying_Fox Flying_Fox
05/03/2016 à 20:23
"Raté." ^^

Faut arrêter le délire, au bout d'un moment, c'est entièrement votre faute, les gars, si vous ne parvenez pas à dépasser le stade du "bouhouhou, papa m'a raconté une autre histoire que celle que je voulais...".

Dites-le, que vous détestez ça. Insultez papa, inventez-lui des déficiences mentales, mettez ça sur le compte de la journée de merde qu'il a eu au boulot... Attendez de voir si l'histoire de demain soir sera meilleure.

Mais pitié, ne commencez pas à émettre un jugement critique par caprice et frustration.
sheen sheen
05/03/2016 à 19:45
Administrateur
@Solea :

« La preuve que tu es de mauvaise foi, qui est Franck Jaeger ? Je ne sais absolument pas… »

Pour qu’une histoire soit intéressante, elle ne doit pas tout apporter sur un plateau d’argent. Elle doit laisser une part de mystère, de rêve, d’interprétation. Certains événements, comme la première rencontre entre Sniper Wolf et Big Boss ne sont évoqués qu’avec des mots. Et alors ? Cela fait de MGS une série incomplète ?

Un jour, les fans ont demandé de connaître TOUTES les réponses aux mystères que la série avait laissé en suspend. Metal Gear Solid 4 a ainsi vu le jour. Et pourtant, de très nombreux fans ont été déçus par les réponses de Hideo Kojima. Et pour cause, l’exercice était un vrai casse tête, puisqu’il n’était pas prévu à la base.

« Une histoire totalement parallèle a la "véritable" histoire qui n'apporte rien de fort a l'histoire de base. »

Je ne suis pas d’accord. Metal Gear Solid V apporte des réponses intéressantes sur le sort de certains personnages clefs comme Big Boss, Huey, Ocelot, Miller ou encore Zero. Cependant, Hideo Kojima n’a pas voulu choisir la facilité. Il n’a pas pris le chemin tout tracé que l’on attendait. Il a préféré prendre le risque de raconter son histoire, plutôt que celle des fans.

« Si ce n'est d'amener des contradictions… »

Metal Gear Solid V n’est pas le premier épisode à apporter des contradictions. La série en est truffée !

« Qu'on ne me serve pas ce que j'attends, tant mieux mais qu'on me serve un amas de n'importe quoi et qu'on me dise : "tu t'y attendais pas a celle la ? Quel génie !" Euh... non plus, c'est juste très mauvais. »

Tu peux trouver MGSV très mauvais, mais accepte que d’autres personnes ne soient pas de ton avis. Et ne les classe pas dans la case « fans de Kojima qui ont tendance à fermer les yeux ». On appelle ça : la tolérance.

« J'ai l'impression d'avoir une histoire parallèle pour me vendre un jeu et rien d'autre. »

Si ça avait été le cas, Hideo Kojima n’aurait pas pris le risque de développer le scénario qu’il voulait vraiment, mais celui que les fans voulaient. Ça aurait été tellement plus simple pour lui. Comme tout avait déjà été évoqué par les précédent MGS, il n’avait plus qu’à mettre tout ça en images.

Que ce soit bien clair, je peux parfaitement comprendre que MGSV ne plaise pas à tout le monde. C’est parfaitement normal. Mais je ne comprends pas que certains fans se permettent de dire à ceux qui ont aimé qu’ils suivent aveuglément les choix de Kojima. Il y a une différence entre « je n’aime pas MGSV » et « MGSV est un jeu raté ».
Solea Solea
05/03/2016 à 17:43
@sheen

La preuve que tu es de mauvaise foi, qui est Franck Jaeger ? Je ne sais absolument pas, pourtant c'est l'un des meilleurs qui ne soit pas estampillé dynastie Big Boss. Tu peux extrapoler a énormément de fait de la série qui ne sont pas expliqué.

Le tout pour quoi ? Une histoire totalement parallèle a la "véritable" histoire qui n'apporte rien de fort a l'histoire de base. Si ce n'est d'amener des contradictions avec cette histoire de parasites vocaux qui rendront les Metal Gear et les armes nucléaires complétement obsolète sauf que la suite de l'univers choisit bel et bien de ne pas donner suite aux parasites vocaux, bien que Liquid, agent Anglais a la base arrive a partir avec une fiole........

C'est le metal gear qui est exploité, jamais entendu parler de parasites vocaux dans l'univers metal gear, bref un amas d'incohérence inexpliqué encore une fois.

Qu'on ne me serve pas ce que j'attends, tant mieux mais qu'on me serve un amas de n'importe quoi et qu'on me dise : "tu t'y attendais pas a celle la ? Quel génie !"
Euh... non plus, c'est juste très mauvais.

Alors oui, je parle uniquement du scénario pas de gameplay etc, en faite MGS 5 est un très bon jeu mais ce n'est tout simplement pas un MGS.

Qu'on me serve une histoire alternative ok, mais explique moi tout ce que tu as a m'expliquer! LA non j'ai l'impression d'avoir une histoire parallèle pour me vendre un jeu et rien d'autre. Je reproche pas a Kojima d'avoir voulu faire ce qu'il a fait juste qu'il a très mal fait, point final.
sheen sheen
05/03/2016 à 17:24
Administrateur
@XPAPAXLIQUIDUSX :

"Le fait de ne pas jouer bigboss n'est en soit pas le problème"

>> Ce n'est pas ce que tu disais dans ton premier commentaire. ^^
sheen sheen
05/03/2016 à 17:13
Administrateur
@Solea :

"ils ont tendance a fermer les yeux sur tout."

>> Ce n'est pas mon cas. Je n'ai jamais dit que MGSV TPP était parfait. Bien au contraire !

"Si MGS 5 est mauvais c'est parce qu'on nous sert une histoire sans aucun lien avec l'histoire principale de MGS."

>> As-tu fini le jeu pour affirmer une telle ineptie ? As-tu écouté toutes les cassettes ? As-tu joué aux autres Metal Gear ?

"On s'attendait a vivre plusieurs faits marquant de l'histoire, important même, qui rejoignait le 1er MGS."

>> Si tu regardes tous les trailers de MGSV, jamais Kojima Productions n'a promis ce genre de chose. De toute façon, ce n'est pas comme si Kojima prenait les joueurs à contre-pied pour la première fois. C'est sont fond de commerce depuis Metal Gear Solid 2. Par contre, Kojima a promis de boucler la boucle de la série, ce qu'il a fait.

"Kojima a complétement raté son jeu."

>> Ne pas aimer le choix scénaristique prit par Kojima est une chose, mais de dire que le jeu est complètement raté est un signe de mauvaise foi. MGSV propose un gameplay aux petits oignons jamais vu dans la série.
Solea Solea
05/03/2016 à 15:55
XPAPAXLIQUIDUSX tu as parfaitement raison.
Ce que j'aime pas avec les fans de Kojima c'est qu'ils ont tendance a fermer les yeux sur tout.

Les fans ne veulent pas jouer Snake ou Big Boss a tout prix, j'ai aucune frustration par rapport a ça.

Si MGS 5 est mauvais c'est parce qu'on nous sert une histoire sans aucun lien avec l'histoire principale de MGS. On s'attendait a vivre plusieurs faits marquant de l'histoire, important même, qui rejoignait le 1er MGS mais non.

On nous sert l'histoire d'un mec banal et pire encore on tronque Big Boss d'une partie de son histoire. C'est complétement débile et ça sur la simple envie de Kojima de dérouter le joueur ? Faut arrêter, j'adore Kojima mais la il a complétement raté son jeu, j'attends son prochain titre avec impatience quand même mais MGS 5 est un raté pour moi.

Vu le dev chaotique je lui pardonne mais il faut dire ce qui est MGS 5 est raté.
Benedict Miller Benedict Miller
04/03/2016 à 23:38
Maintenant que la saga est terminée, que va devenir ce site now ? Sniff...
XPAPAXLIQUIDUSX XPAPAXLIQUIDUSX
04/03/2016 à 10:42
Le fait de ne pas jouer bigboss n'est en soit pas le problème , c'est de ne pas suivre sont histoire ! Dans MGS2 ont joue raiden mais snake est la , nous aide et ont suis notre histoire et la sienne ! D'ailleurs ce scénario est pour moi le meilleur car il te retourne le cerveau jusqu'à ne plus savoir ce qui est vrai où faux ! Dans MGSV , j'avoue ne pas avoir accroché au scénario et en plus ont ne sait rien de se que va vivre bigboss après le sauvetage de Venom ! C'est précisément sa qui est dommage ! Mais bon je ne suis qu'à 81% du jeux , peut-être que certaines k7 intéressante se debloqueront par la suite !
John/Big Boss John/Big Boss
04/03/2016 à 3:19
Non tous les fans frustrés du jeu et de son traitement ne réagissent pas de la sorte parce qu'ils auraient voulu jouer Big Boss. Je suis pas moins content de jouer un autre perso dans la plus grande série de JV qui soit, ca apporte toujours un point de vue différent, et d'autres choses.

Mais clairement, y a des messages qui peuvent très facilement te passer au dessus, y a des défauts qui auraient pu facilement être comblé comme certaines k7 qui auraient du être sous forme de cinématique afin d'appuyer le propos. C'est en effet cool d'avoir un sous texte aussi appuyé, heureusement d'ailleurs qu'on a les interviews de mecs plus cultivés que nous pour expliquer des choses que l'on a pas saisies nous même, mais a force de faire du sous texte, il ne faut pas non plus oublier le texte en lui même.

Le jeu a des défauts dans sa narration, ca, on peut me sortir toutes les pseudos explications du monde, on me l'enlèvera pas de l'idée. On peut tous pardonner le fait de ne pas avoir eu l'histoire qu'on attendait, parce qu'effectivement, donner aux fans ce qu'ils attendent, c'est le meilleur moyen de se heurter aussi a une vague de protestation du fait de n'avoir aucun réel engagement dans l'histoire racontée, ca ne surprend pas le joueur, en bref.

Ca, ce n'est même pas a pardonner, vu qu'une histoire raconte ce qu'elle raconte, et c'est tout. Mais malgré ca, on peut tout de même râler sur le fait que la com du jeu n'avait pas a être basée sur "on va vous donner ce que vous voulez". Et encore, on a eu ca de manière moins prononcée au bout d'un moment, vu que Konami a interdit a Kojima de continuer a communiquer. De même, comme l'a dit je ne sais plus qui, le problème avec l'histoire, c'est qu'elle s'arrête pile au moment ou ca devient intéressant. Dans un récit classique, on sent monter l'intrigue, jusqu'a son paroxysme, et MGS est aussi basé sur ce schéma classique, dans tous les MGS, l'histoire racontée monte, et monte jusqu'a l'explosion finale avec les twists en cascade, les révélation de ouf gueudin et le combat final.

Pour le combat final, a la lumière de cette interview, on voit que c'est un autre clin d'oeil a l'oeuvre originale de Moby Dick, il n'empêche qu'on a déjà eu une fin qui peut être rapprochée de cela: la mort définitive de Big Boss dans ce cimetière, ou le combat final, la remise a 0 du monde, se passe sans fracas, sans heurt, mais simplement dans le débranchement d'un homme malade et étreint dans son dernier souffle par l'homme qu'il a idolatré et que ses propres IA ont combattu et enfermé pendant des années alors que les deux hommes n'étaient pas ennemis, mais au pire avaient des idées différentes.

Le jeu est frustrant sur bien des choses, et même si on peut regretter de ne pas assister aux choses que l'on attendait, ce n'est pas un reproche que l'on peut faire au jeu de manière objective. On ne peut pas reprocher a une oeuvre de ne pas nous raconter l'histoire que l'on veut, ca serait stupide, en revanche, on peut reprocher a une oeuvre ses défauts dans la narration.
venomsnake venomsnake
04/03/2016 à 1:41
Pour ma part mgsv et un vrai chef d oeuvre (comme presque tout les metal gear) sinont il sont tous exelent.J ai eu presque autant de plaisir a jouer a mgs 4, avec se que je voulais voir et meme plus ,que me prendre un contre pied pour mgs 2 et une panenka pour mgs v.Mais oui il y a quand meme un gout d inachever ,l episode 51 pas indispensable ? bien aux contraire !!!
Qu est se que les gamin eli et mantis on fait du metal gear ? et les parasite que mantis donne a eli ? Non j ai vu les scene de la mission 51 et le jeux aurait terminer en apothéose ! et rien que sa sa fout les boules , parce que c est un putain de jeux !
XPAPAXLIQUIDUSX XPAPAXLIQUIDUSX
03/03/2016 à 15:57
@sheen je pense que j'ai du mal m'exprimer ! Vous avez raison sur le fait que ce serait "bête" de nous raconter une histoire que l'ont connais déjà ! Sauf que cette histoire contient tellement de troue qu'il est évident que nous espérions toutes les clarifications sur le propos ! A la place nous avons l'histoire de Venom ! Pourquoi ? Vraiment pourquoi ? Bigboss n'aurait pas pu survivre ? Et si nous avions jouer le vrai bigboss , affronter Snake, perdre mais survivre sa n'aurait certe étonné personnes mais sa n'aurait frustré personnes non plus ! Comprenez bien que déjà à la base nous jouons plus à un "bigboss simulator" plutôt qu'à un MGS ! Enfin c'est mon avis ! Il est clair que kojima a ouvert son jeux au plus grand nombre et n'a donné à ces fans que quelques explications et quelques clin d'oeil pour que sa passe ! Le traitement de Volgin !!! Sérieux !!! Comme je l'ai dis j'ai adoré ce jeux c'est une merveille , mais à force d'acceptation des joueurs kojima ne dois pas se dire "ils vont accepter sa aussi point" ! MGS 4 était un jeux POUR les fans qui suivent la licence depuis ces début ! Certe ce n'étais pas de l'infiltration mais l'histoire le justifiait ! Certe c'est Raiden dans MGS 2 mais c'est le "disciple" de Solidus ! Là c'est qui ? Le toubib ! Vous voudriez Tinqle dans Zelda ? Un goomba dans mario ? Thé witcher sans Gérald ? En fait le plus difficile à accepté c'est que l'histoire de bigboss est si belle et si riche que sur nos consoles newgen sa aurait donner des cinématiques incroyables et des moments inoubliables ! La je vais totalement franc je ne me souviens que de quelques détails ! C'est triste ! Surtout quand ont vois que finalement , être déçu de cette oeuvre vous donne l'impression que c'est nous les incompris et les méchants qui refuse que ce jeux est ce qu'il est ! Du coup de vous a moi c'est qui bigboss ?
Manji1981 Manji1981
03/03/2016 à 15:18
Encore un article qui illuste la richesse du titre. J'ignorais que Achab avait cette mort insignifiante dans le livre (je me basais bel et bien sur le film), cela fait encore plus ses à présent. De même que ce qui est soulevé à propos du rapport de conflit avec les US via la "visio" biaisée de Huey a bien fait d'être transformé pour que la trahison soit bien orienté vers Big Boss.

Je suis ravi que Kojima est eu l'audace de ne pas clarifier ce que l'on sait tous déjà (Sniper Wolf, Gray Fox, etc) pour boucler sa saga sur le principe de son plus grand thème: la mémétique.

L'un des défaut majeur, c'est que Kojima a trp bien réussi son pari de nous faire haïr le démon Big Boss. Et au final, les vrais démons ce sont bel et bien les joueurs qui ont tourné leur haine vers le jeu et l'auteur.
Abracadapix Abracadapix
03/03/2016 à 14:53
Il a toujours prie le joueur a contre pied sur la saga la seul fois ou il a écoutée les "fans" ça donne MGS 4 ..

Je comprend pas vos réaction disproportionné vous me faite pensez a ceux qui gueulé a l’époque MGS 2 les même qui l'encense maintenant depuis qu'il on pris le recul nécessaire sur le jeu :p
sheen sheen
03/03/2016 à 13:55
Administrateur
@XPAPAXLIQUIDUSX : Oui, tu as raison, le jeu vidéo est source de plaisirs. Mais avec des créateurs comme Hideo Kojima, il est aussi source d'étonnements et de réflexions.

Pour toi, Kojima Productions a menti sur la marchandise, ce qui est faux. Tu joues bien Big Boss. Tu joues celui qui apparaît dans Metal Gear.

Le chemin scénaristique que Hideo Kojima a choisi d'emprunter n'est peut être pas à ton goût, mais il est intéressant. Bien plus que s'il avait choisi celui que nous nous étions tous imaginé.

Tu es frustré parce que tu ne prends pas la peine de prendre du recul, d'essayer de comprendre pourquoi Hideo Kojima à voulu raconter cette histoire de cette façon.

Tous les épisodes de Metal Gear puisent dans les cultures du monde. Même s'il est possible de s'amuser sans prendre la peine d'apporter nous-même une réflexion, quelques épisodes (comme MGS2 et MGSV) le demandent plus que d'autres pour être appréciés à leur juste valeur. Forcément, ce sont les MGS les moins aimés de la série.

Hideo Kojima n'est pas né de la dernière pluie. Il savait pertinemment que MGSV allait engendrer les même types de réactions que celles de MGS2. Mais il n'en a que faire. Comme tout bon créateur, il veut raconter une histoire à sa manière, et non pas comme les joueurs le veulent.

Personnellement, je trouve Hideo Kojima bien plus intéressant dans cet exercice, plutôt que lorsqu'ils essaye de boucher tous les trous scénaristiques pour contenter les fans, comme dans Metal Gear Solid 4.
XPAPAXLIQUIDUSX XPAPAXLIQUIDUSX
03/03/2016 à 10:27
Ziondatsu bien sur qu'ont veux jouer bigboss ou Snake car je suis sur que toi aussi tu fut dégoutée de jouer raiden dans MGS 2 ! Le jeux vidéo est source de plaisir et il peut transmettre toutes les émotions humaines , et de toute ces émotions kojima choisi la frustration pour son dernier jeux ! Je trouve que c'est le plus beau gâchis ! J'ai du finir plusieurs fois MGS 2 avant de bien le comprendre , mais il aurait été hors de question que j'achète un livre ou un film pour le comprendre ! Vouloir étonner ces fans en leurs donnant une histoire basée sur la frustration est incompréhensible ! Si tu commande une voiture chez un concessionnaire après avoir rouler pendant des années avec une vieille voiture , le jour J la voiture n'est absolument pas celle que tu voulais ! Le mec pourra venir avec tout les arguments du monde et toutes les explications du monde , sa te fera grave chi... de ne pas avoir la voiture que tu rêvais ! En plus là ont parle du dernier MGS ! Vous savez , konami n'est peut-être pas le méchant dans ce divorce ! Si konami as dis à kojima après avoir lu le scénario : tu ne vas pas faire sa quand même , déjà avec raiden sa as fait débat mais la c'est pire ! Et si kojima n'a voulu écouter que lui alors c'est plutôt normal de voir un patron inquiet de voir son ouvrier se lancer dans un truc qui fera de grosse vague !
@sheen vouloir casser le dernier mur de cette façon est incroyable car , comme venom , je me suis senti trahi ! Mais user de frustration pour dire au revoir c'est comme faire les préliminaires et partir au moment de passer à l'acte ! Je pense qu'ils (kojima production ) ce sont beaucoup trop emballé en rajoutant sans cesse des éléments de gameplay ! Le jeux est génial et je suis à 230 heures de jeux c'est vous dire que je l'ai aimé ce jeux ! Mais bon je voulais juste dire que devoir lire un livre sur la chasse au requin pour comprendre un jeux vidéo c'est sans moi !
flying_fox flying_fox
03/03/2016 à 10:10
L'intervention de XPAPAXLIQUIDUSX m'a totalement ouvert les yeux et je tiens à rectifier mon point de vue sur MGSV ! C'est quand j'ai essayé d'expliquer la Bible avec The Expendables, et que ça n'a pas fonctionné, que je me suis rendu compte à quel point j'avais tort ! Non mais pour qui il se prend, Kojima ! J'ai payé pour voir des moments forts de la vie de Big Boss que je m'étais imaginé dans ma tête ! Pas pour qu'on me raconte l'histoire d'un mec random sur des K7 et qu'on me dise après que c'était une bonne idée parce que quelqu'un a écrit un livre sur les dauphins épiques en 1851 ! Vous allez me dire que je suis fou ! Mais ça fait longtemps que je suspecte Kojima d'avoir d'autres intentions que celle de satisfaire nos caprices ! Pardon, je voulais dire, nos désirs légitimes issus de la colère ! Vivement que Konami reprenne les choses en main et utilise le Fox Ingine de la seule manière qui me convienne ! C'est pourtant pas compliqué ! Si Kojima passait moins de temps à lire, tweeter et voyager, il s'en rendrait compte !
Ziondatsu Ziondatsu
02/03/2016 à 21:50
Le problème c'est que la plupart des joueurs veulent être Big Boss par procuration alors qu'il a toujours été un symbole. Quand on regarde la genèse de la saga, la réponse au côté "démon" de Big Boss est déjà apportée. les attentes des fans ont toujours été manipulées, depuis le début. Là, il suffit que ça soit Big Boss qui manipule le joueur pour que tout le monde crie au scandale.
La réponse est là, les détracteurs n'acceptent pas les doubles pensées et crachent sur le jeu, le diabolisent et voilà: le jeu lui-même est devenu un démon à leurs yeux et par extension, Big Boss l'est aussi. Pari réussi, non?
sheen sheen
02/03/2016 à 17:35
Administrateur
@XPAPAXLIQUIDUSX et f_b : Hideo Kojima aime prendre les joueurs à contre-pied. Créer une oeuvre que les fans s'attendent de voir ne l'intéresse pas du tout. Il a bien raison de ne pas choisir la facilité.

Dans toute histoire intéressante, tout ne doit pas être apporté sur un plateau d'argent par l'auteur. Le public doit également réfléchir, rêver, s'interroger sur ce qu'il vient de vivre. C'est pourquoi la culture est importante.

Dans le cas de MGSV, l'histoire fait référence à de nombreuses œuvres culturelles majeures, telles que 1984 ou Moby Dick par exemple. Elles ne sont pas-là par hasard. Kojima Productions invite les joueurs à continuer l'expérience de MGSV en s'intéressant eux-mêmes à ces œuvres qui ont forgé le scénario et les idées du jeu. Et cette façon de procéder ne date pas d'hier.

Le fait que Venom Snake soit un "mec random" [toi, en l'occurence] était nécessaire à Hideo Kojima pour nous transmettre ses idées.
F_b F_b
02/03/2016 à 16:58
C'est hypocrite de justifier la lie des fans concernant la (non) fin du jeu par la simple déception de ne pas incarner Big Boss.
La narration est à chier durant le dernier tiers (bien que c'était pas dingue avant). Des missions randoms en hardcore et pouf la "fin" sans aucun lien logique.
Le pire c'est pas de ne pas incarner Big Boss, la vraie déception c'est que le jeu se termine là où il devient intéressant.
Il devient quoi Big Boss ? Nan nan quelques lignes suffiront ! Kojima est trop fier d'avoir trollé ses fans à coup de twist pour s'attarder sur ça...
XPAPAXLIQUIDUSX XPAPAXLIQUIDUSX
02/03/2016 à 16:14
Pardon mais là je ne peut pas m'empêcher de réagir ! Lorsque l'ont joue à un jeux , nous trouvons tous une autres raison de l'apprécier ! De plus certains jeux se joue pour des raisons différentes d'un autres jeux ! Joué à mario ou zelda c'est pour leurs gameplay , leurs environnements et leurs challenges mais pas pour leurs histoires ! C'est la même chose pour un jeux de guerre où un jeux de gestion de type SIMS ! La série metal gear est au antipodes de tous sa car nous y jouont pour son histoire , ces thèmes et ces réflexions sur nôtres monde ! Si beaucoup de joueurs ( dont j'admet faire partie ) son déçu de l'histoire de MGSV c'est pour 2 raison ! La première est simple (et peut-être puériles ) ont joue un mec complètement random qui n'est bigboss que par manipulation cérébrale raconté vite fait pour dire que c'est expliqué ! Le fait de joué un jeux zelda où l'ont incarne pas Link est la même choses à moindre impact puisque Link ne possède pas un background aussi développé que celui de la famille snake ! Mais ne pas joué 007 dans un James bond où ne pas joué l'agent 47 dans Hitman est frustrant certe , mais pas autant que de ne pas VRAIMENT suivre l'histoire du VRAI bigboss ! Ce qui amène au second point son histoire ! Nous savons grâce au précédent MSG que bigboss va sauver sniper wolf , se faire appelée Saladin recruté Frank jeager, crée outre heaven , se disputer avec Kaz au point de ne plus être amis et créé la révolte de zanzibar ! C'est précisément sa que les fans en colère voulait ! Vivre ces moments autrement que par des dialogues de personnage entre eux ! Les voir avec la qualité du fox ingine ! Ne pas se contenté de K7 où d'interprétation sur une euvre quelconque qui n'a rien à voir avec la mythologie MGS ! La saga MGS est une saga particulière car nous avons accepté beaucoup de choses que nous n'acceptons pas dans d'autres jeux ! Quantic dream et ces film interactif est extrêmement critiqué ! Pourtant les cinématiques très longues de MGS font partie de son ADN et la personne ne dis rien ! Avec MGSV nous touchons au dernier acte de bigboss , mais finalement non ! Un NON cruel car beaucoup de fan se pose des questions simple comme : pourquoi bigboss et Kaz sont en froid , comment bigboss a trouver sniper wolf , comment a-il piéger solid snake dans la mission intrude etc... Mais comme aucune de nos questions n'a de réponse et que en plus ont nous sert un faux bigboss , il fallait s' attendre à une lever de bouclier ! Mantis est telepathe , Vamp est "immortel", fortune évite les balles même sans sont boîtier et je ne parle même pas de l'équipe cobra ! Donc nous aurions parfaitement accepté que bigboss est survécu à snake lors de sa 1ere missions ! J'ai adoré MGSV mais pas sont histoire ! Désolé mais m'expliquer l'histoire d'un jeux par l'intermédiaire d'un livre qui n'a rien à voir avec l'histoire du jeux c'est comme expliqué la bible avec expendable ! C'est peut-être exagéré ma conclusion mais ne cessé de lire que l'histoire de MGSV est parfaite , cohérente et que c'est pas grave de joué un mec random plutôt que le héro m'exaspère !
flying_fox flying_fox
02/03/2016 à 9:56
L'histoire avec Huey en Ishmael me fait beaucoup penser à la fin alternative de MGS4. On est dans la même optique de dénonciation. Mais c'est vraiment pas plus mal que Kojima ait abandonné ces idées... Je trouve qu'elles ne cadrent pas avec son style habituel.

Pour la chasse à la baleine, Kaz en parle dans une K7, et en fournit effectivement une description plutôt positive, presque un plaidoyer. Mais bon, ça reste discret.

En tout cas, cette phrase avec la fin commerciale de MGS, c'est totalement énorme... ^^ Aucune hésitation, le mec.
david oh david oh
02/03/2016 à 2:20
super interessant! merci ( mais se qui me tarode l esprit ,c est se big boss imberbe) bon il est invincible aussi lol ,mais sa je peut le comprendre vu que c est un personnage fictif .Mais pourquoi la barbe ? oui je sais 6 mois plus tard j y pense encore ,thanks kojima san!
Jordan Jordan
01/03/2016 à 18:27
Merci !!!



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