A Hideo Kojima Game
 
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Metal Gear Solid

Editeur : Konami
Développeur : Konami
Genre : Action-aventure
Plate-forme : PlayStation
Disponibilité : 26 février 1999
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Metal Gear Solid 2 :
Sons of Liberty


Editeur : Konami
Développeur : Konami
Genre : Action-aventure
Plate-forme : PlayStation 2
Disponibilité : 08 mars 2002
Metal Gear Solid V
The Phantom Pain


Développeur : Kojima Productions
Genre : Action/aventure
Plate-forme : PS3, Xbox 360, PS4, Xbox One, PC
Disponibilité : 1 septembre 2015
 
ACTUALITES

Jordan Vogt-Roberts rassure en évoquant le processus de création de son film Metal Gear

16/05/2017 à 18:00 par sheen
Personnalité encore inconnue par la majorité du public, Jordan Vogt-Roberts est-il vraiment à la hauteur pour porter la casquette de réalisateur du film Metal Gear ?

Depuis son annonce en grande pompe lors des festivités des 25 ans de la série en août 2012, le projet d'un film Metal Gear est source de curiosité dans le cœur des fans. Si, dans un premier temps, cette révélation n'a suscité que peu d'inquiétude, bienveillance de Hideo Kojima oblige, le départ du Japonais de Konami en 2015 semblait avoir définitivement enterré cette adaptation cinématographique. Mais il n'en est rien ! En février 2017,  Jordan Vogt-Roberts annonçait, au détour d'une interview consacrée à son nouveau film Kong : Skull Island, qu'il avait été choisi comme réalisateur pour le film Metal Gear .

Personnalité encore inconnue par la majorité du public, Jordan Vogt-Roberts est-il vraiment à la hauteur d'un tel projet ? Pour Hideo Kojima, il n'en fait aucun doute. Non seulement, les talents du réalisateur américain ont tapé dans l'œil du Japonais, mais en plus, les deux hommes sont devenus bons amis. L'ombre de Hideo Kojima plane donc toujours sur le film Metal Gear.

Jordan Vogt-Roberts rassure en évoquant le processus de création de son film Metal Gear
Jordan Vogt-Roberts et Hideo Kojima, le 1er mai 2017.

Mais ce n'est pas la seule nouvelle rassurante. Dans une interview passionnante accordée au site franciscanais Glixel, Jordan Vogt-Roberts partage son véritable amour pour la série Metal Gear. Et comme si ça ne suffisait pas, le réalisateur montre qu'il sait parler de jeu vidéo, bien mieux que la plupart des acteurs de l'industrie vidéoludique. Et pour cause. Le trentenaire a grandi, comme bon nombre d'entre nous, avec une manette entre ses mains.

Quand il était petit, Jordan Vogt-Roberts jouait avec l'Atari de son père qui se trouvait dans la chambre de ses parents, si bien qu'il ne pouvait pas y jouer autant qu'il le voulait. Et sa mère ne voyait pas d'un très bon œil les jeux vidéo. À l'époque, il rêvait d'avoir une console de salon Nintendo, mais seule la Gameboy lui était autorisée. « Une fois que vous aviez vu la Nintendo, vous ne pouviez plus faire autrement que de voir l'Atari comme une véritable ruine » se souvient le réalisateur. Comme la majorité des enfants de l'époque, le jeune Jordan Vogt-Roberts ne pouvait pas acheter des jeux, sans demander à ses parents, parce qu'ils coûtaient cher. Dès lors, il fallait trouver des petits boulots comme tondre la pelouse, ratisser les feuilles mortes ou cueillir les mauvaises herbes pour pouvoir s'acheter les jeux vidéo de ses rêves. Et la Gameboy l'a suivi partout où il allait.

Dans son film Kong : Skull Island sorti en mars, Jordan Vogt-Roberts introduit de nombreuses références aux jeux vidéo, dont Metal Gear. « Quand la presse m'interroge sur mes influences ou mes inspirations et quand je leur explique qu'il s'agit, entre autres, de jeux vidéo, on peut observer la confusion se dessiner sur leurs visages » témoigne le réalisateur. « Généralement, il y a une sorte de stigmatisation négative sur le métissage cinématographique et vidéoludique. J'aimerais vraiment faire partie de la vague de réalisateurs qui prouvent que cette liaison est possible et surtout très positive. »


Jordan Vogt-Roberts rassure en évoquant le processus de création de son film Metal Gear
Jordan Vogt-Roberts lors du tournage de Kong : Skull Island (2017).

Le travail de Jordan Vogt-Roberts plaît beaucoup à Hideo Kojima. Les deux créatifs sont d'ailleurs devenus amis. « C'est l'une des choses les plus incroyables qui me soit arrivée dans la vie » explique le réalisateur. « Entretenir une amitié et travailler avec quelqu'un que je considère comme une icône et un exemple à suivre est, pour moi, extraordinaire. Quand vous parlez avec lui, vous n'êtes pas déçus. Lorsque vous observez la façon dont son cerveau fonctionne et la manière avec laquelle il aborde son travail, vous comprenez la raison pour laquelle il est une figure phare de l'industrie du jeu vidéo, et bien davantage selon moi. »

Pour sa troisième critique publiée sur Glixel (à lire sur KojiPro.be ), Hideo Kojima a écrit tout le bien qu'il pensait de Kong : Skull Island. Une attention qui a bouleversé son réalisateur. « Quand j'ai lu sa critique sur Kong, je ne savais pas qu'il avait déjà vu le film » raconte Jordan Vogt-Roberts. J'avais prévu d'organiser une séance spécialement pour lui, mais il a été voir le film bien avant. Du coup, j'ai été médusé de lire sa critique lors de sa publication. Il s'agit probablement d'un de mes meilleurs souvenirs de la sortie du film. Voir une personne, que j'admire et qui m'a influencé, écrire un article élogieux sur mon travail est une surprise et un honneur pour moi. En plus, ses observations sont brillantes. Il est rare de rencontrer quelqu'un qui possède à la fois une telle capacité intellectuelle et des connaissances encyclopédiques sur le cinéma et les médias en général. Croyez-moi, quand j'ai vu qu'il avait écrit un papier sur Kong, je suis vraiment resté scotché ! »

« Ses connaissances cinématographiques sont plus riches que celles de la plupart des cinéphiles que je connais » continue le réalisateur américain. « Ses réflexions sont plus profondes. Il transpire le cinéma. Il a l'amour du langage cinématographique. C'est amusant parce que, quand vous commencez à parler avec lui de choses comme les jeux vidéo voire de Metal Gear, il en discutera en profondeur avec une rare intelligence. Mais quand il s'agit de cinéma, ses yeux pétillent et il devient intarissable ! »


Jordan Vogt-Roberts rassure en évoquant le processus de création de son film Metal Gear
Kong : Skull Island de Jordan Vogt-Roberts (2017).

Jordan Vogt-Roberts est passionné de jeux vidéo, qu'ils soient rétro comme le premier Metal Gear  ou récents. « Les jeux vidéo ont une place si importante dans ma vie qu'il est primordial que j'aie l'impression de découvrir de nouvelles sensations. Quand j'étais petit, j'avais pour habitude de dévorer des interviews de développeurs de jeux vidéo dans des magazines spécialisés. Quand je lisais Shigeru Miyamoto ou quelqu'un d'autre expliquer qu'ils voulaient réaliser des jeux d'une durée de vie de cinq heures, je me disais : « N'importe quoi ! je veux jouer à des jeux de 80 heures, moi ! ». Mais aujourd'hui, en tant qu'adulte, c'est précisément ce type de jeux que j'apprécie beaucoup, comme Firewatch, Inside ou Journey. Ces jeux vidéo offrent de nouvelles expériences. »

Avec la sortie récente de son dernier film, Jordan Vogt-Roberts n'a pas eu beaucoup l'occasion de jouer ces derniers temps. Il se doit d'être sélectif. « Je pourrais aussi parler de Gone Home » continue le réalisateur. « Quel jeu incroyable et étrange ! Il vous fait ressentir tant de choses et met votre imagination à rude épreuve. Pourtant, c'est une histoire normale, mais notre cerveau est capable de s'imaginer toutes sortes d'idées cauchemardesques.

Je suis vraiment fasciné par ce type d'expériences, ces derniers temps. Celles qui poussent le jeu vidéo en avant en procurant des sensations inédites. Évidemment, je reste attentif à des jeux comme The Phantom Pain et la façon dont Hideo Kojima se lance constamment des défis, ou de la façon où il a renoncé aux anciennes cinématiques pour ses longs plans séquence qu'il maîtrise avec brio.

Jordan Vogt-Roberts rassure en évoquant le processus de création de son film Metal Gear
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain (2015).

Je veux juste expérimenter de nouvelles choses. C'est vraiment difficile pour moi de jouer à un Call of Duty ou un titre de ce genre. J'aime Arkham Asylum mais il est pas simple pour moi de jouer à une suite qui ne soit pas novatrice. Il est clair que je saute toujours sur un nouveau Zelda ou Metroid. Mais je n'ai pas encore joué Breath of the Wild car je dois trouver mes marques et me procurer une Switch. Il y a certaines choses qui sont si essentielle dans ma vie, et beaucoup de ces vieux titres Nintendo en font partie, Zelda et Metroid en particulier. Mais en général, quand je joue à un jeu vidéo, c'est parce qu'il apporte une certaine innovation au média qui est un art.

De Ico à The Last Guardian, en passant par Shadow of the Colossus, le fait que la sortie de ce type de jeu soient des événements marquants aujourd'hui me rend heureux. J'espère qu'ils seront lucratifs et que les compagnies comprennent combien ce genre de titres poussent l'industrie en avant. Mais derrière chaque réussite, on entend une foule d'histoires épouvantables sur des studios indépendants qui ont été obligés de fermer leurs portes après la sortie de leur jeu. Les gens qui mettent encore en doute le fait que les jeux vidéo soient un art me font sortir de mes gonds. J'ai envie de les envoyer chier ! »

Obsédé par les mécanismes historiques du cinéma et des jeux vidéo, Jordan Vogt-Roberts espère vraiment que l'industrie vidéoludique trouvera un moyen pour que les jeunes et les nouveaux joueurs puissent, avec le contexte original de l'époque, expérimenter les jeux qui ont fait l'histoire de cette industrie, pour qu'ils comprennent mieux son évolution. Quand on est cinéphile, il est facile de regarder des vieux films qui ont fait l'histoire du cinéma. Il trouve regrettable que ce ne soit pas le cas pour les jeux vidéo. Des moyens comme le PlayStation Store sont, certes, un bon point départ mais ça reste une expérience très différente que celle où on jouait avec les contrôleurs d'origine.

Jordan Vogt-Roberts rassure en évoquant le processus de création de son film Metal Gear
Jordan Vogt-Roberts lors du tournage de Kong : Skull Island (2017).

Loin d'être un habit d'apparat, son amour sur Metal Gear est sincère. Quand il a eu vent qu'une adaptation cinématographique était sur les rails, Jordan Vogt-Roberts s'est battu bec et ongles pour obtenir le poste de réalisateur du film. Il ne voulait pas laisser Hollywood bousiller une énième adaptation comme elle en a le secret. « Je venais de terminer le film Kings of Summer et je recevais des offres pour réaliser de grands films. Alors que je me trouvais dans le bureau d'un producteur de Sony, j'ai découvert qu'un livre sur Metal Gear traînait sur la table. Je lui ai demandé : « Oh mon dieu, vous avez les droits pour Metal Gear ? » Et il m'a répondu : « Oui mais ce n'est pas pour vous », ou quelque chose comme ça. J'ai couru chez mes agents pour leur dire : « Vous n'imaginez pas combien Metal Gear est important pour moi. Il n'y a pas d'autres projets aussi importants à mes yeux que celui-là ! » Ils m'ont répondu que je pouvais obtenir de nombreux projets mais pas celui-là parce que c'est comme ça que Hollywood fonctionne ».

Pas refroidi pour un sous, Jordan Vogt-Roberts s'est, malgré tout, plongé dans un travail minutieux, même si celui-ci profitera à un autre réalisateur. « Je m'en foutais si mes idées m'allaient être volées. Si au moins je pouvais influencer le projet de façon positive, c'était ça déjà de pris ! J'ai donc passé trois mois de ma vie à réaliser ce gros livre sur la nature de Metal Gear, montrer les raisons pour lesquelles Metal Gear est important, pointer ce qui ne va pas avec les films tirés de jeux vidéo – la différence entre une expérience interactive et une expérience passive – , ce que ces jeux représentent, ce que Hideo Kojima représente et aussi montrer les parties que je pense essentielles de l'histoire. Il était important pour moi de faire ce livre, même si je n'étais pas pris pour le poste. Je devais le faire pour moi-même, pour ne pas vivre avec des regrets. »

Finalement, le rêve de Jordan Vogt-Roberts est devenu réalité, ce qui ne l'empêche pas de garder les pieds sur terre, bien conscient que le plus dur reste à faire, en l'occurrence de ne pas décevoir les fans de la série Metal Gear. « Je me souviens du jour où j'ai eu les droits, j'étais bouleversé car je connaissais les difficultés de faire un grand film comme celui-là » se souvient le réalisateur. « Il y a tellement de choses qui peuvent aller de travers. Il y a tant de raisons qu'un film comme celui-là soit raté. Vous devez avoir une bonne équipe autour de vous et vous devez la guider sur le bon chemin. Vous devez bien comprendre de quoi vous parlez, la raison du succès de ces jeux, pourquoi ils ont tant d'écho, ce que les gens en retirent. Pour moi il n'y avait rien de plus important que de me battre pour protéger cette série qu'est Metal Gear. C'est amusant lorsque j'ai entendu l'annonce, j'ai pensé à ce que beaucoup de gens se diraient : « Qui est ce type ?», « Qui est ce type qui ose toucher à notre jeu favori ? » Heureusement, les gens ont vu beaucoup de choses positives sur le web à propos de Kong – À la fois sérieux et stylé, mais aussi rigolo et artificiel et parfois absurde. C'est presque le même ton que Metal Gear. J'ai vu beaucoup de choses positives, ces derniers temps, montrant que les gens étaient très enthousiastes que je fasse partie du projet. »

Jordan Vogt-Roberts rassure en évoquant le processus de création de son film Metal Gear
Jordan Vogt-Roberts, Ludens et Hideo Kojima, le 10 février 2017.

À la recherche d'une bonne équipe, Jordan Vogt-Roberts ne fait pas les choses à moitié. L'essence de Metal Gear doit absolument être comprise et surtout respectée par celui qui écrira l'histoire de son adaptation cinématographique. « Metal Gear est une série si dense et si importante pour moi à bien des égards. J'ai amené les scénaristes dans un voyage particulier, je les ai amenés chez moi et je leur ai montré le premier Metal Gear . Je voulais que les scénaristes y jouent et je voulais leur monter ce concept d'infiltration. Je voulais les laisser jouer. Généralement n'importe qui est capable de jouer à un jeu de cette époque et d'en comprendre les mécaniques. Ils y ont joué pendant plus d'une heure et ensuite je leur ai montré Metal Gear Solid V et je leur ai dit : « Voilà l'énorme gap entre les deux. Vous avez vu les prémisses et le stade final de la saga. Vous avez pu voir l'ensemble du spectre ». La caméra dans le premier Metal Gear Solid est fixe et ce n'est pas aussi complexe que Phantom Pain. Les gens sont capables de l'appréhender facilement même si c'est plus complexe que les mécaniques classiques d'un jeu Nintendo. La première heure de jeu montre bien pourquoi la série est si importante. Certaines cinématiques percutantes vous projettent dans le gameplay. Ensuite je voulais passer à Metal Gear Solid 2. »

« Ce serait évidemment formidable de trouver un scénariste qui connaisse sur le bout des doigts Metal Gear » admet Jordan Vogt-Roberts. « C'est une série qui est appréciée par tellement de monde. Et pourtant, même si vous cherchez l'intrigue de Metal Gear sur Google, il est quasiment impossible de trouver une vidéo ou un résumé de l'histoire qui ne dépasse pas les trente minutes. Contrairement aux comics tels que Batman où des auteurs différents se sont succédés, Metal Gear n'a été écrit que par un seul homme, en l'occurrence Hideo Kojima. C'est une personne qui a su exceller au plus haut niveau dans la création de jeux vidéo avec un gameplay et des cinématiques de qualité. Il a su pousser cette vague cinématographique dans ses jeux vidéo et les fusionner. C'est la raison pour laquelle je fais du cinéma aujourd'hui. »


Jordan Vogt-Roberts rassure en évoquant le processus de création de son film Metal Gear
Jordan Vogt-Roberts et son écusson Fox Hound, le 22 juillet 2016.



Glixel

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1 Commentaire
S0LIDUS SNAKE S0LIDUS SNAKE
21/05/2017 à 0:31
Je suis de plus en plus enthousiaste.

Un scenariste comme David Hayter p-e Hahaha!



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